Tout a déjà été dit, écrit et très bien dit/écrit sur The Ghost Writer et je crois avoir lu et entendu tant de dithyrambes (et de réserves... polies ou plus dégoûtantes) que je suis vaguement à sec...
Je vais donc essayer de faire court:
C'est vrai que le film est formellement brillant, parfait et que du strict point de vue de la mise en scène, Polanski est cette fois au sommet de son art.


C'est vrai aussi que les acteurs y sont vraiment étonnants, autant Brosnan que McGregor et que les actrices ne sont pas en reste.
C'est vrai que ces jeux permanents de chausse-trappes paranoïaques où l'on ne sait plus qui fait quoi, qui manipule qui, qui est le diable et qui est la caniche sont très réussis et assez réjouissants. L'emploi très malin de Kim Cattrall dans un personnage qui aurait pu ne faire que tapisserie - tant son incidence dans le récit est faible - mais qui apparait presque comme un personnage clef tout au long du récit démontre qu'il ne s'agit pas que de la malignité du scénario, mais bel et bien de l'intelligence des choix de casting, de direction d'acteurs et de mise en scène.

La belle photographie anthracite, bleu pétrole et bitume mouillé de Pawel Edelman dans laquelle s'insère ces éléments récurrents qui vienne quasiment faire basculer le récit au bord du fantastique (les deux domestiques, leurs regards et actions étranges, le vieil homme joué par Eli Wallach, Kim Cattrall ambiguë et Olivia Williams pathétique et émouvante... ou réciproquement) achèvent de faire de ce film une œuvre d'exception.
Si l'on ajoute à cela deux ou trois moments de pure bravoure et de vraie jouissance cinéphile hitchcokienne (les deux scènes du ferry, le GPS, le passage du message, à la fin...etc...) on devrait absolument tout avoir réuni pour que je saute au plafond...

Alors qu'est-ce qui fait que, bien que je sois conscient de ses innombrables qualités, le film de Polanski ne m'ait pas transporté plus que cela...
Je l'ignore...

Il en va des films comme des gens, ce sont souvent leurs défauts qui les rendent touchants et aimables. The Ghost Writer est sans doute un film trop parfait pour me faire bander franchement.
Et pourtant, je le vois bien qu'il est bandant...
Mais comme disait le poéte: "La bandaison, Papa, ça ne se commande pas"...

Créée

le 11 août 2014

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Foxart

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