J'ai du mal à comprendre le travail des frères Paz. J'avais beaucoup aimé Phobidilia et pas du tout Jeruzalem. Ici, il y a un mythe, celui du Golem, un mythe accompagné de ses rituels, le parti
pris de l'implanter en Lithuanie pendant la peste est une excellente idée et il y en a d'autres plutôt bien senties. L'interprétation est juste. C'est un film d'atmosphère à la The Witch mais hélas en moins abouti. Car tout retombe très vite quand le fantastique intervient. Déjà il prend forme de manière tout à fait grotesque et fait peur pour la suite. On se croirait revenu dans un vieux nanar des années 80
Il manque de la matière encore une fois pour vraiment tenir le spectateur. Aussi était-ce forcé de prendre le Golem plutôt que de prendre simplement la Peste, un monstre bien plus coriace ? Car l'étude psychologique des personnages est vraiment bien, l'actrice principale donne le ton, le méchant si on le considère ainsi a de la gueule, mais personne ne suit et toute la gente masculine derrière s'avère bien mollassonne. Là encore, on sait plus ou moins ce qui va se passer et jusqu'au bout, il n'y a aucune surprise. The Golem se regarde en seconde partie un dimanche soir. Si vous dormez entre temps, ce sera tout à fait légitime.