Intéressé par la période et l’envie de montrer une version de la seconde guerre mondiale différente de celle que l’on a l’habitude de voir, Soderbergh décide de réaliser The Good German…
Un journaliste américain revient à Berlin, avec l’espoir de retrouver Lena Brandt, une femme qu’il a aimé passionnément. Mais le mari de celle ci a été assassiné et il va enquêter sur la raison de ce décés …
Loin de n’utiliser son noir et blanc, ou encore son fond historique que comme un prétexte, le tout forme un puzzle incroyablement complet au final. Le film fait ainsi preuve d’une cohérence, aussi bien stylistique que narrative, assez remarquable. Dommage donc qu’il soit tellement référencé qu’il peine parfois à sortir, justement, de ces mêmes références, allant de Casablanca à tout un pan du cinéma des années 40. Au point d’utiliser les techniques de mise en scéne de l’époque. Avec un peu d’humour, on parlerait de pastiche. Ici, ce n’est pas le cas mais le soulignera le choix du casting, parfait pour le genre, même si le, pourtant trés bon, Tobey Maguire détonne un peu.
Maintenant, force est de reconnaitre que, derriére l’exercice de style, il y a parfois un manque de travail sur la profondeur, et notamment sur les personnages, qui limite l’impact de ce dernier. Tout semble propice à montrer de belles images, voir à divertir, mais pas vraiment à proposer quelque chose de surprenant ou de profond. Dommage car il y avait de quoi le faire. Cela limite la force du film et n’en fait qu’une nouvelle tentative dans la carriére d’un réalisateur déjà habitué à ce genre de chose. Reste un bon petit film qui mérite le coup d’oeil et propose un sacré beau casting en plus !