En Inde, une jeune femme se marie avec un époux choisi par ses parents. Elle part vivre chez sa belle-famille comme le veut la tradition. Là-bas, elle découvre des gens très religieux et des règles d’un autre siècle. Ses rêves de danse semblent définitivement perdus.
On connaît des films indiens surtout le cinéma Bollywood, mais moins ce genre d’œuvre engagée. Ici, la narration est, certes, partiale, mais absolument véridique (j’ai malheureusement entendu plusieurs témoignages dans ce sens). L’extrémisme hindouiste décrié dans ce film n’a rien à envier à l’islamisme. Le spectateur découvre avec l’héroïne des comportements si arriérés qu’ils paraissent irréels. La conduite de l’époux est particulièrement bien travaillée (l’acteur est doué), avec cette incompréhension condescendante caractéristique de ce genre de société.
Si l’histoire est assez simple et la réalisation correcte, c’est surtout la dénonciation d’un mode de vie détestable qui fait l’intérêt du film. Sans tomber dans le féminisme agressif et imbécile que l’on connaît malheureusement en Occident, la cause des femmes est courageusement défendue dans un pays où elles restent considérées comme inférieures. À noter la danse finale qui donne enfin une note joyeuse et optimiste à l’histoire. À voir comme un documentaire.