Ce Green Hornet commence poussivement. Dialogues peu inspirés, doublage minable, rythme polyarthritique, au bout du premier quart d'heure, on se dit que ce Frelon vert est mou du dard.
Et puis Kato (Jay Chou, épatant dans le rôle du chinois masqué énervé de la savatte et flegmatique) déboule et lance les premières fusées de ce feu d'artifice Hollywoodien à la sauce frenchy. Gondry, fidèle à lui-même, s'amuse follement avec ce duo de non-héros et une brochette savoureuse de seconds rôles : un caïd maffieux russe (pléonasme), un procureur véreux (pléonasme), une secrétaire blonde et futée (oxymore) et un rédacteur en chef véroleux et intègre (oxymore again).
Bien sûr, ce film ne marquera pas l'histoire du cinéma. Evidemment, la 3D ne sert encore une fois à rien d'autre que nous vider le porte-monaie. Mais ces héros (presque) ordinaires nous réjouissent de leur humanité peu commune. Et puis, cette Chrysler Imperial Crown noire, modèle 65, est LA voiture dont on rêve secrètement, celle qui nous permettrait de pulvériser les zouaves et les gougnafiers trop fréquents sur nos routes...
Oui Green Hornet est au final une des meilleures transpositions de série TV qu'on ait vu ces 5 dernières années. Avec un petit clin d'œil à Spiderman : le petit truand minable et bouffi d'ambition au début du film est bien joué par James Franco, qui incarna en son temps le fils du Bouffon... Vert.