Le Frelon Vert ne fait pas mouche
Le réalisateur d' "Eternal sunshine of the spotless mind" et "be kind rewind" a accepté de réaliser un film de super-héros "intelligent".
Intelligent ? Oui, car depuis le succès de spider-man, les super héros bas du front n'ont plus droit de cité à Hollywood. Ils doivent tous avoir un traumatisme, un complexe ou un défaut.
Ici, Britt Reid / The Green Hornet a un défaut : c'est un gros con doublé d'un pourri-gâté. C'est surtout le côté gros con qui transparait. Donc, challenge pour les scénaristes : transformer un gros con antipathique en héros sympa. Est-ce que c'est réussi ? Non. Britt Reid restera insupportable pendant les deux heures du film. En fait l'acteur Seth Rogen est trop vieux pour le rôle, on ne s'y fait pas.
Quand le défaut du héros devient le défaut du film, il y a comme un problème. La production de The Green Hornet a multiplié les paris dans ce film, mais aucun ne fonctionne :
- Le sidekick du héros qui est en passe de devenir le héros ? Bonne initiative, mais il rentre dans le rang sans qu'on sache pourquoi.
- Le méchant pas charismatique ? Il ne le deviendra à aucun moment, même s'il a conscience de ne pas l'être.
Aucun des personnages secondaires ne voit sa psychologie étudiée, alors qu'on les voit beaucoup à l'écran. Pire, les clichés les concernant s'accumulent : Cameron Diaz joue parfaitement la jolie plante verte, le producteur est véreux, le sidekick est un asiatique expert en bricolage et en électronique... Pitié !
Le côté bricoleur de Gondry a été totalement occulté, on se demande vraiment pourquoi la prod lui a proposé cette réalisation. Finalement, entre le scénario poussif, les scènes d'action brouillonnes et une réalisation moyenne, il n'y a plus grand chose à sauver.
Fallait-il confier cette licence à Michel Gondry ? Sans doute pas...