La première chose qui frappe à l'écran lorsqu'on regarde The Guest, c'est la paternité de Drive. Les trames sont certes très différentes, mais difficile de ne pas y penser lorsque l'on voit en personnage principal ce beau gosse blond plus qu’ambiguë dans ses attitudes et presque sans expression, ainsi que la B.O., plutôt réussie d'ailleurs, qui parsème le film de titres électro et electro-pop.
Au-delà de cette référence qui semble assumée par le réalisateur, The Guest s'avère être une très honnête série B si on le prend en tant que tel. Son scénario flirte souvent avec celui d'un téléfilm de l'après-midi sur M6 ou TF1 (enfin s'ils en passent toujours je ne sais pas trop...), mais Adam Wingard parvient à garder le cap tout le long et tient le spectateur en haleine à partir de peu de chose, qui plus est vues mille fois. Et on ne lui demandait pas plus.
Après You're Next, qui n'était pas dénué d'intérêt mais raté sur beaucoup de points, il progresse et montre un certain potentiel pour l'avenir. A voir ce qu'il serait capable de faire avec un budget et des ambitions un peu plus conséquentes.
Quand aux interprètes, Dan Stevens remplit bien son rôle et la jeune Maïka Monroe s'en sort bien aussi. Les autres sont plus anecdotiques.
Loin d'être incontournable, mais à voir si l'occasion se présente pour les amateurs du genre.