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The Guilty

Cela faisait un moment que The Guilty me faisait de l'œil. J'avais entendu parler de son concept audacieux : un thriller se déroulant intégralement dans un centre d'appels, avec un seul personnage à l'écran. J'étais curieux de voir si cette mise en scène minimaliste pouvait tenir en haleine du début à la fin.

Verdict ? C’est une réussite totale. Dès les premières minutes, je me suis senti happé par l’atmosphère oppressante du film. La caméra reste braquée sur Asger Holm, un policier rétrogradé au standard des urgences, incarné brillamment par Jakob Cedergren. L’intensité dramatique repose entièrement sur son jeu, et il faut dire qu’il livre une performance magistrale. On ressent chaque émotion qui le traverse : frustration, doute, espoir, colère… Tout passe par son regard et sa voix.

Le film joue habilement avec notre imagination. Sans jamais nous montrer les scènes extérieures, il nous force à visualiser l’action uniquement à travers les échanges téléphoniques. Et ça fonctionne ! J’ai ressenti la tension monter à chaque appel, à chaque silence pesant, à chaque respiration haletante. Le scénario, malin et bien ficelé, parvient même à surprendre avec des rebondissements que je n’avais pas vus venir.

La réalisation est d’une efficacité redoutable. Aucun artifice superflu, pas de musique omniprésente, juste une mise en scène qui sert le récit avec une précision chirurgicale. L’absence de variété visuelle aurait pu rendre le film monotone, mais au contraire, elle renforce l’immersion et le sentiment d’enfermement du personnage principal.

Au final, The Guilty est un thriller aussi captivant qu’original. En réussissant à maintenir une tension constante avec si peu de moyens, Gustav Möller prouve qu’un bon film repose avant tout sur un excellent scénario et une mise en scène intelligente. Une belle claque cinématographique, qui m’a laissé scotché jusqu’à la dernière minute.