Tout en se voulant stylisé, rythmé et original, je suis sorti de ce visionnage très perplexe, voir avec la nausée. Je vois déjà ceux qui compareront ce film à du Tarantino, mais ce serait naïf et tellement irrespectueux pour notre réalisateur fondu du casque préféré.
Jeymes Samuel me rappelle avec émotion ce "réalisateur" d'un jour, feu Yannick Dahan et sa "Horde" où tout en dénonçant à longueur de critiques les travers dans lesquels il ne fallait pas tomber (avec brio) en terme de réalisation et de créativité cinématographique, s'est lamentablement ramassé à la propre réalisation de son film. Je pense que le bon vieux Jeymes souffre du même syndrome, sans doute une certaine culture du genre, mais une naïveté terrible dans son approche. Dialogues pauvres, photographie neutre, effets visuels dignes de Vine, musique soulante (et parfois mal calée) sensée rythmer le film, les personnages ne cochent absolument pas la case charisme, si ce n'est Idris Elba, cet excellent Idris... Qu'est-il venu faire dans ce bourbier ?
Saupoudrez le tout d'une zest de Black power, de Black Lives Matter et autres clichés du genre contemporain, et vous vous direz... Dommage...
Même les gunfights sont péraves, n'est pas Tombstone, Wyatt Earp, Django, Open Range, Impitoyable, les Sept Mercenaires, et tant d'autres... qui veut.
I'm a poor lonesome cowboy...