L'histoire d'un gâchis

La première fois que j'aurais été déçu devant un film de Rob Zombie. Et ça fait chier. Vraiment, j'aurais aimé pouvoir dire que j'ai kiffé The Haunted World of el Superbeasto. Voir ce réalisateur que j'apprécie tout particulièrement, sortir de sa zone de confort, à savoir le film d'horreur radical, avec un dessin animé à volonté éminemment comique, ça avait de quoi être alléchant. Ça aurait pu donner un excellent film d'animation au même niveau que le film South Park, hélas, nous en somme très loin.
L'histoire est celle de Superbeasto, un acteur porno ultra connu portant en toute circonstances un masque de catcheur, qui voit la fille qu'il convoite se faire kidnappée sous ses yeux par un gorille esclave du démoniaque Dr.Satan. Le tout saupoudré de références pop, de nazis zombis et surtout, de cul. Rob Zombie livre ici un film totalement singulier et sans queue ni tête au profit d'un rythme frénétique, qui ne laisse pas au spectateur le temps de se remettre. Un style comique dont je suis habituellement fan, quand il est surprenant, ce qui n'est pas le cas ici. Parce que l'humour dans The Haunted World of el Superbeasto, tourne à 95% autour du sexe, en plus d'être honteusement beauf et lourd.
En fait, c'est idiot, mais un moment un nazi zombie dit une phrase qui sied parfaitement à ce film : « C'est tellement drôle que j'ai oublié de rire. » Et là, tout est dit. Rob Zombie part tellement loin, et tellement rapidement, qu'on est plongé directement dans cette ambiance grotesque, sans aucune progression de l'humour. Les premiers gags tournent autour du sexe, les derniers aussi, et au milieu, on a des blagues de cul, et ça pendant une heure et demie non-stop c'est vraiment insupportable. D'autant que c'est complètement gratuit, il n'y a strictement aucun propos derrière, là ou même dans Sausage Party, qui, tout en étant trash et vulgos dans son humour (out de même vachement moins que le dessin animé de Rob Zombie), avait un propos, un but et une raison d'être, autre que juste un délire des réalisateurs, et à coté de ça, je parle même pas de South Park, qui est tellement au delà, en matière de propos, d'intelligence, et même d'humour.

Ce film aurait pu être tellement bon, avec un meilleur dosage, une certain renouvellement, et surtout ce dont il manque le plus, de la consistance. Personnellement, je ne vois qu'une seule façon d'apprécier ce film, c'est lors d'une soirée pizza, avec des potes, et quelques (nombreux) grammes de bière dans le sang, sinon, c'est juste pas possible.