... je veux un film hongkongais donnant dans le documenteur tapageur.
Belle entrée en matière pour l’acteur Daniel Wu Yin-Cho qui signe avec The Heavenly Kings (2006) un premier long-métrage original. Cette première réalisation est un « documenteur » sur l’industrie du spectacle et de la musique.
Sur une idée de départ un peu folle, The Heavenly Kings nous montre donc l’envers du décor de l’industrie musicale, et ce non sans un certain cynisme. En utilisant les procédés du documentaire dans lesquels s’invitent des scènes d’animations, Daniel Wu s’attaque à un univers sans scrupule où seul compte l’appât du gain au dépend de l’artistique. Ce faux documentaire entre pote se révèle amusant à défaut d’être pleinement réussi. S’il y a un intérêt à percevoir les négociations avec les maisons de disque, les enregistrements où la technologie aide à masquer les fausses voix ou la location de fans pour vous supporter, l’ensemble est parfois léger et souffre de faux rythmes. On regrettera notamment la fin du métrage qui donne le sentiment de voir un cinéaste qui ne sait ponctuer son entreprise. On aurait tout de même aimé que ce quatuor d’acteurs qui s’essaye à la chanson aille plus loin dans le propos.
The Heavenly Kings est un divertissement attachant. Il est à la fois drôle et instructif même s’il manque parfois de corps.
http://made-in-asie.blogspot.fr/2012/09/the-heavenly-kings-daniel-wu-yin-cho.html