Halala. Ces films d'horreur avec des retournements de situation et une intention de faire dans la finesse psychologique. Il suffit d'en avoir vu quelques uns pour être capable d'anticiper la fin. Le pire, c'est quand les jeunes protagonistes ne sont pas très vifs d'esprit et que la psychologie est construite le plus grossièrement possible.
En fait, le problème c'est l'absence de conflits due à l'utilisation de fausses pistes peu palpitantes. Puis même, en soi, les récits construits sur flashback sont rarement intéressants car le plus souvent, cet artifice permet de donner l'impression qu'il se passe quelque chose de grave quand en fait, il ne se passe rien. Puis, ce même jeu de fausse piste dure trop longtemps sans réel enjeu ; on aurait pu s'en passer facilement. Il y a aussi cette psychologie adolescente qui manque de force : tous ces comportements et toutes ces décisions m'ont paru peu crédibles. Et puis les petits tracas des petits gosses de riche m'ont semblé peu intéressants en soi. Mais c'est certainement la faute à un traitement superficiel et puéril. En soi, voir ce qu'une personne peut faire par amour, ça peut être super intéressant. Mais les auteurs ont ici tué leur sujet en le noyant d'artifices inutiles (flashbacks, twists, ...).
La mise en scène n'est pas trop dégueux. Il y a des passages assez moches, la faute à des effets de style, mais on peut remercier le réalisateur de n'avoir pas trop lorgné du côté des épileptiques. Puis le huis clos est globalement assez bien rendu. A vrai dire c'est ce qu'il y a de mieux fichu. Car ne fut-ce que la scène d'intro sent trop la facilité. Les acteurs ne sont pas géniaux, mais conviennent pour ce genre de film : jeunes, beaux et dynamiques.
Bref, un film au scénario assez débilos et une mise en scène tout juste moyenne, ça donne un film raté devant lequel on s'ennuie un peu et où l'on souffle beaucoup.