The House of Clocks
The House of Clocks

Téléfilm de Lucio Fulci (1989)

Téléfilm de commande pour Lucio Fulci, dans sa période de déclin, dans le cadre d'une mini-anthologie d'horreur en collaboration avec Umberto Lenzi (deux films chacun) ayant pour thème les maisons hantées et leurs gentils habitants.


L'idée de départ est fantastique: une partie de cache cache morbide dans un grand manoir isolé qui remonte le temps, où de jeunes imbéciles se retrouvent traqués par les propriétaires complètement dingues de la demeure.
D'entrée de jeu Fulci nous fait détester le trio de glandeurs qui se prennent pour des voleurs, qui passent leur temps à fumer joint sur joint et s'amusent éventuellement à enfermer un chat dans un sac plastique pour le regarder crever. Ah ça donne envie de les voir mourir dans d'atroces souffrances, le jeu d'acteur y étant très certainement pour quelque chose, et quand on connaît le réalisateur on trépigne d'impatience surtout au vu de la première scène de meurtre plutôt gore et surprenante (le film a d'ailleurs été interdit de diffusion en Italie car trop sanglant pour la télévision vraisemblablement à cause de cette scène, en même temps quand on choisi Fulci on devrait savoir à quoi s'attendre en général...).


Le problème, c'est qu'il faut attendre une demi-heure à se coltiner les trois péglands pour qu'ils rentrent enfin dans la baraque, demi-heure heureusement entrecoupée de scènes avec le vieux couple et ses petits secrets vite cernés, avant leur massacre accidentel plutôt mou. Mais une fois que les horloges qui jalonnent la demeure commencent à tiquer à rebours, et que les molosses surgissent de nulle part pour bloquer la porte de sortie (exactement comme dans Resident Evil), ça vire en slasher bizarre assez prévisible mais sympa: les tâches de sang disparaissent et les cadavres bougent sous les yeux effarés des jeunes trous du cul qui ne comprennent rien même en apercevant un sablier fonctionner à l'envers. Le garde chasse (borgne évidemment, il en fallait un) reprends possession de son .12 et arpente les couloirs pour leur faire la peau, l'adorable vieux couple cache sa folie sous un sourire désarmant et apparaît de manière quasi-fantomatique pour un renversement des rôles pour le moins jouissif.
Rien de vraiment extraordinaire, c'est platement filmé avec cette horrible photo floue et jaunâtre de téléfilm et les meurtres sont la plupart du temps hors champ à part une explosion d'estomac au fusil de chasse, mais le scénario, de Fulci lui-même, regorge d'idées vraiment sympa avec une trame finalement pas très éloignée de celle du récent (et sympathique) Triangle de Christopher Smith, qui est sa version maritime plus intimiste, moins baroque et surtout moins cheap.


Ca aurait pu être très bien, c'est dommage, un remake serait franchement le bienvenu. En changeant la fin peut-être, relativement décevante, ridicule, mais je dois l'admettre un poil jouissive.


Je surnote quand même un peu pour les intentions, parce que les thèmes me plaisent, qu'il y a un grand manoir et une hache mais c'est vraiment pas terrible hein.


D'ailleurs je lui met un cœur tiens...

FoxmcCost
6
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le 6 févr. 2012

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FoxmcCost

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