En 2018, j'ai raté la sortie de The House That Jack Built, faute d'une bonne distribution (chose malheureuse mais qui arrive de plus en plus souvent) et à vrai dire, j'avais été déçu sans trop l'être. Je suis un néophyte complet du cinéma de Lars Von Trier donc ne pas le voir en salle n'était pas une fin en soi. Néanmoins, ce film m'intriguait beaucoup, cela étant sans doute dû au fait que mes pérégrinations cinéphiles m'emmenait de plus en plus loin, dans des recoins filmiques que je n'avait pas encore exploré, et le côté malsain et sombre des premières images ne pouvaient s’empêcher de titiller ma curiosité.


Comme beaucoup d'autres personnes je pense, j'éprouve une sorte de fascination effrayante pour le parcours des tueurs en série, leur parcours psychologique plus précisément. Je l'explique pas, cette fascination m'effraie, et ce qui m'effraie m'intrigue, m'attire.


Alors ça y'est, j'ai rattrapé The House That Jack Built. Et faut que j'en parle un peu car le film m'a pour le moins sortit d'une certaine zone de confort.


Depuis plusieurs semaines, je recherchais le genre de film qui vous marque, qui vous accable de coups, le film que vous vivez plus que vous ne regardez et je l'ai eu en partie avec le récent Parasite de Bong Joon Ho ou même Endgame qui, émotionnellement m'a emmené très loin malgré ses défauts mais The House That Jack Built, c'est autre chose.


C'est une claque.... vraiment... et elle fait mal.


Grossièrement et sans spoilers, le film nous fait suivre le parcours de Jack, un tueur en série qui est atteint de tocs. On suit plus précisément 5 meurtres qui vont amener Jack à changer et à faire évoluer sa personnalité.


J'aimerais que tout le monde voit ce film, car il est en passe de devenir un de mes films préférés dans le futur, quand je l'aurais vu plusieurs fois et que j'aurais affiné mon avis. Alors bien sûr, et c'est pas une surprise, ce film est clairement pas fait pour tout le monde. C'est extrêmement violent, crasseux, et certains pourront juste ne pas aimé le film en raison de l'atrocité de certains meurtres ou de l'atmosphère vraiment pesante qui se dégage du long métrage à certains moments et qui peuvent mettre vraiment mal à l'aise, selon votre sensibilité. Lars Von Trier à pour vocation de choquer les spectateurs, c'est une évidence, rien n'est suggéré, tout est montré. Donc il faut être accroché.


Matt Dillon offre une prestation incroyable, rendant les traits de son personnage ultra crédible dans ses actes de démence. Je trouve qu'il fait passer avec son regard des émotions qui sonnent très réelles et qui en deviennent tangibles. Il m'a profondément intrigué mais il m'a aussi fortement mis mal à l'aise, et c'est clairement ce que veut Lars Von Trier à mon sens. C'est assez déroutant à voir mais réellement fascinant.


C'est un film qui à la capacité à mon sens de vous mettre à l'épreuve, tant par sa violence graphique et psychologique que par les éléments techniques qui composent le film : l'acting de Matt Dillon ou la mise en scène crue et réaliste de Lars Von Trier sont des éléments qui me viennent en tête.


Ai-je du mal à me remettre de cette expérience ? C'est possible...


Leviius

Leviius
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le 1 juil. 2019

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