La malédiction de Lizzie Borden: l'adaptation médiocre d'un fait divers criminel authentique.

L'adolescente Tara Haldon est soignée pour des troubles psychiatriques - visions paranoïaques et schizophrénie - Tara Haldon est une descendante de Lizzy Borden, une jeune femme victime d'inceste ayant tué son père et sa belle mère à la hache au début du XXéme siécle (Fait divers réel). Parallèlement, une série de meurtres à la hache est commis dans la petite ville où Tara réside de nos jours.

The inhabitant est un film d'épouvante de 2022 réalisé par Jerren Lauder disponible sur Netflix. Cette adaptation bien maladroite d'un fait divers criminel américain célèbre rejoint la longue liste des navets sans âme horrifiques diffusés sur Netflix et révélatrice, à de rares exceptions, de la médiocrité des films de genre contemporains.

Tara présente des signes de bipolarité comme tous les descendants de Lizzy Borden, meurtrière à la hache. La tante de Tara fut internée pour avoir assassinée son bébé tandis que sa mère ne semble pas souffrir de problèmes particuliers.
Toutes les femmes de la famille sont soignées pour bipolarité. Le père de famille a intérêt à bien se tenir....
Dans les petites rues de cette petite ville américaine, plusieurs jeunes femmes disparaissent mystérieusement et elles ont toutes un lien avec Tara. La police s'interroge....et la tension est à son comble.... ^^

Dispersion thématique....Malediction!

Plutôt que de se consacrer au fantôme de Lizzy Borden, Jerren Lauder se disperse dans un scénario confus mêlant quelques meurtres, la vie sportive (Hockey) et sentimentale de son héroine Tara (Cette pauvre Odessa A’zion n'est vraiment pas à la hauteur dans le rôle de l'héroine....) et le quotidien de ses amis.... c'est d'un ennui abyssal. Je pense que cette approche est mise en oeuvre pour que le spectateur s'identifie aux protagonistes mais que de temps perdu....
Pour réveiller l'auditoire qui ne peut que s'assoupir devant ce qui ressemble à "Vis ma vie", la réalisatrice met en scène quelques meurtres qu'on voit venir de loin, ce qui n'efface en rien la mauvaise impression générale générée pour beaucoup par la vie sentimentale de Tara à la fois amoureuse de son petit ami et de Lizzy, sa meilleure amie.

Plutôt que de soigner son intrigue horrifique, la réalisatrice choisit d'insister sur les aspects domestiques (bisexualité de Tara et ses relations familiales), un signe des temps bien évidemment, mais cet aspect des choses est tout à fait secondaire pour un amateur de films d'horreur. Ce que je qualifierais de dispersion thématique est fatale au film dont la tension dramatique est déjà au plus bas. The inhabitant est typiquement le film d'horreur pour ados qui m'énerve, pollué par le sociétal alors qu'il est déjà narrativement bancal. Cela est d'autant plus problématique que la fin du film est précipitée (Un meurtre est même commis hors champs).

Les réalisateurs contemporains devraient se replonger dans les films de genre des décennies précédentes, bien mieux ficelés.....au risque d'y retrouver un peu d'inspiration.

A l'exception de Leslie Bibb, il n'y a pas grand chose à sauver de ce film d'horreur prévisible, préfabriqué et sans saveur, victime d'un scénario médiocre et d'une réalisation "à coté de la plaque".

Dagrey: Bonjour Tara
Tara: A qui ai je l'honneur?
Dagrey; c'est Dagrey, un sens critiqueur. Il faut prendre tes médocs.
Tara: Pourquoi?
Dagrey: parce qu'il risque d'y avoir une suite à The inhabitant. Au de vu sa conclusion, il faut absolument nous épargner cela ^^

Trailer

Ma note: 3/10