Argent sale pour stress maximal
Production made in Hong-Kong, The Insider peut se voir comme le The Departed de l'Asie du Sud-Est ; peut se voir ... vraiment ?
Dès le début, le rythme propre aux thrillers de cette région du monde s'installe pour ne plus quitter le long métrage à de rares exceptions près pour un ensemble au rythme lent entrelacé de quelques accélérations momentanées. A cela vient s'ajouter une mise en place des protagonistes bien longue ainsi que 2 histoires parallèles qui viennent plomber le rythme : celle d'un ancien indic' ayant tout perdu et celle du policier en charge de gérer certains indics et de sa femme ... Bref on s'en fout de ça. On veut que le scénario principale avance. OSEF les spin off. Non mais !!!
Car la trame principale a de bonnes idées à revendre. Une trahison bien amenée et motivée par des sentiments sans contrôle procure une humanité à la pellicule. Mais l'idée que l'aide des indics' soit tarifée et que ces derniers signent un contrat donne à l'ensemble un aspect froid : être indic' reste un business. Je donne / je prends. Rien d'autre. Humain au sang froid ... Contradiction quand tu nous tiens.
Le flic, quant à lui, se permet de faire chanter le héros pour obtenir les infos, le menace s'il n'agit pas selon SES règles ... le flic de Hong-Kong est humain et perd son calme. ça change et je ne vais pas m'en plaindre.
Afin de booster le rythme du film, le réalisateur Dante Lam nous plonge au travers de scènes bien senties, classiques du thriller/action, dans la vie de cette indic' tremblant de peur jour après jour. Véritable Salad Bowl, tout y passe : run à la Fast & Furious, course poursuite (en voiture et à pied), gun fight à la HEAT. Mes scènes préférées restant les combats à la machette et autre hachoir à viande. Véritablement viscérales, chaque coup porté se fait sentir. Le sang gicle. Les entailles se font conséquentes. La mort approche au son de la lame éclatant les os.
Ce film n'hantera pas ma mémoire même si la fin me donne des spasmes de plaisir car suivant les principes ancestraux du 7ème Art sud-est asiatique : rien ne sert de courir, la vie c'est de la merde... tout est dit !!!