Resident Evil: Damnation est la dernière réalisation cinématographique de Capcom. Un film d’animation précédant les événements de Resident Evil 6 et mettant en scène Léon Kennedy envoyé pour enquêter sur la prolifération du bio-terrorisme dans une supposée république d’Europe de l’Est en proie à la guerre civile.
La trame principale, rappelant fortement celles des jeux vidéo, apporte son lot de surprises, de rebondissements. A peine arrivé, Leon kennedy se retrouve nez à nez avec Ada puis un Licker, oui un Licker ...et manque de se faire décaniller la carcasse avant d’être capturé par un groupe de dissidents dont le patriarche agit très étrangement … et ce n’est que le début. Le scénario est, pour une fois, prenant et enchaîne les séquences d'action entrecoupées de scène d'exposition faisant avancer l'intrigue tout en osant incorporer des scènes plus personnelles tel qu’un passage en vue subjective plein de tension. Le tout se voit porté par une brochette de protagonistes tous différents rehaussant le propos. 2 frères révolutionnaires, l’un plein d’espoir et l’autre résigné, une présidente bien “attentionné” ... ajoutant, pour les intéressés un second niveau de lecture..
Le fan service n'est pas en reste allant piocher dans le bestiaire de la franchise afin de proposer aux héros une opposition de haute volée. Leon S. Kennedy aura forte à faire face aux hordes de majinis et autre mannequin en robe rouge. Et comme si cela ne suffisait pas, Licker et autres Tyrants feront partis des festivités. L’apothéose revenant à cette opposition dantesque entre les plus emblématiques créatures de la franchise: Lickers Vs. Tyrants redonnant leurs lettres de noblesse aux termes Violence et Bestialité à chaque impact, chaque attaque dévastatrice.
Après Resident Evil: Degeneration et sa réalisation technique en deça des productions de l’époque, c’est avec une appréhension certaine que j’attendais Damnation. Et je fus le premier ravi de voir Capcom relever le défis. Les images de synthèses affichées sont de bien meilleure facture. Le rendu est propre. Les décors sont riches et fouillés. Les effets de lumière subliment la modélisation. Tout ce travail de fond traduisant la déliquescence de cette république d’Europe de l’Est en proie à la guerre civile. Une bien belle manière de redorer le blason de la franchise.
Resident Evil: Damnation est à n’en pas douter le meilleur film Resident Evil réalisé à ce jour. Scénario, fan service, images de synthèse, montage, effets spéciaux … tout est parfaitement maîtrisé laissant, après 90 minutes, le fan de la saga entièrement conquis.