The Intruder
4.1
The Intruder

Film de Jopi Burnama (1986)

Oubliez tout ce que vous saviez sur Rambo, faites place à Sambo !

Sambo (ou Rambu dans la VO) est un baroudeur et ex-soldat qui vient en aide aux faibles et aux opprimés. Ce qui a le don d’agacer John White (ou John Smith dans la VO) qui veut l’éliminer. Quoi de mieux pour l’atteindre que de s’en prendre à son épouse ? Cette dernière sera violée & assassinée. Monumentale erreur de leur part, ne faisant qu’exacerber la colère et la rage de notre valeureux guerrier. Sambo part en croisade contre la pègre locale et compte bien éliminer Mr White et ce, contre l’avis de la police.


Dans les années 80, la "Rambosploitation" battait son plein, aussi bien du côté des italiens que des philippins. Résultat, d’autres pays se sont engouffrés dans la brèche pour se lancer dans la course aux plagias et autres rip-off comme en atteste ce film qui existe sous deux versions. La première est indonésienne et s’appelle "Pembalasan Rambu", la seconde est internationale (avec des acteurs occidentaux) et c’est celle-là dont la critique va parler. The Intruder (1986) et sa version indonésienne sont quasi similaires. Rambu (en VO) est interprété par Eddy Darmo et Sambo (en VF) est incarné par Peter O'Brian (en dehors du badguy qui change lui aussi d’interprète, tout le reste est identique, aussi bien les acteurs que les décors).


On se retrouve donc avec un plagiat en bonne et due forme dont le héros est interprété par un acteur occidental qui ressemble de loin, voire de très très loin à Stallone mais le résultat fait le job et nul doute qu’à l’époque, bon nombre de spectateurs ont dû se faire avoir.


Peter O'Brian fait relativement bien le job on ne va pas se mentir, très souvent dans les excès (ce qui s’avère relativement amusant à voir). On a droit à des plans copiés/collés sur Rambo qui se la joue vénère avant d’aller défoncer le patron de la pègre indonésienne. Ce qui est amusant avec ce personnage, c’est qu’il s’avère bien trop impulsif, résultat, il se fait souvent capturer et défoncer la gueule par les sbires, c'est à croire qu'il n'apprend jamais de ses erreurs. On pourra aussi apprécier toute sa palette de jeu d’acteur, qui se résume essentiellement à hurler de toutes ses forces, à faire les gros yeux et à montrer comme il a de belles dents blanches.


A noter enfin, que l’on a droit à une séquence littéralement WTF où durant près de 5min, on se retrouve sur un terreplein où s’entrecroisent des motocross et des "tuk tuk" (ou "rickshaw"). Des courses-poursuites à deux balles que n’aurait pas renier notre Luc Besson national.


Le film en lui-même est relativement cheap (avec ses scènes d’action en accélérées), tant au niveau de l’intrigue que de ses personnages. En même temps, ce serait vous mentir que de vous dire qu’on l’a regardé pour une toute autre raison que pour y voir le sosie low-cost de Stallone. C’est relativement mauvais mais suffisamment divertissant (contrairement aux versions italiennes de Bruno Mattei avec Strike Commando 1 & 2 1987/1989) que l’on ne s’ennuie pas et où l’on passe plus ou moins un agréable moment avec cette version Lidl de Rambo.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une thématique « Rambosploitation »


« - J'te donnerais s'que tu veux, ne me tue pas, non !
- Ta gueule espèce de porc ! »


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le 2 mai 2021

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