A une époque on disait "faire son Emmerich", aujourd'hui on dit plus "faire son Michael Bay". Franchement ça se vaut.
Ce qui est triste c'est qu'à la base il y a un pitch en or, à même de surprendre, de susciter la réflexion, de développer un vrai sujet.
Bien souvent, les genres que sont la science-fiction ou le film d'anticipation permettent d'aborder des thèmes classiques mais majeurs (la notion d'humanité, de réalité, le rapport entre science, humain et religion, la dérive des sociétés, par exemple). Et ça semble être le cas au début de The Island.
Mais là, le drame. Le drame attendu, mais le drame quand même. Le film s'applique à inclure tous les poncifs du film d'action merdique, sans chercher à savoir si ils servent ou desservent complètement l'histoire : course poursuite, romance inutile, fusillade ridicule, et surtout, surtout, des explosions.
Donc voilà, il y a des réalisateurs avec lesquels on sait à quoi s'attendre, mais c'est quand même dommage que des scénarios porteurs de bonnes idées finissent dans les mains de gros tacherons dans le genre.