C'est curieux de voir à quel point le meilleur film de Michael Bay est finalement celui qui a le moins marché en salle. Pourtant The Island révèle de belles qualités si l'on parvient à faire abstraction de certains clichés qui jonchent la filmographie du cinéaste.
Je ne porte pas Michael Bay dans mon coeur, je le vois (peut-être à tort) comme un beauf armé d'une caméra et qui s'amuse à tout faire péter en insérant ici et là un ou deux postérieurs féminins. Triste vision donc. Cependant je dois reconnaître que j'aime beaucoup The Island, le sujet est intéressant. Même si le film ne pas toujours au bout de ce qu'il propose, il est pose quand même la question ambigüe de la génétique sur l'humain, sur l'avidité des hommes face à la nature. Bien sûr je vais lui préférer des films comme Jurassic Park et World, mais la démarche est bien là et qui plus est au coeur d'un divertissement rythmé et plaisant.
Scarlett Johansson du haut de ses vingt deux ans à l'époque, donne la réplique à un Ewan McGregor charismatique. En terme d'effet-spéciaux, même si certains ont un peu vieillis, l'ensemble est convaincant. En revanche la photographie propre aux films de Bay est assez agaçante et enlève au film un esthétisme qui aurait pu apporter quelque chose de plus. Steve Jablonsky signe aussi une très bonne bande-originale, reprise un peu partout mais toujours aussi efficace.
The Island est donc à mes yeux le Michael Bay le plus sympathique, il ne me réconcilie pas pour autant avec le réalisateur, mais le film a au moins le mérite de me captiver, chose que je pensais jusqu'ici impensable avec un film de Michael Bay. Bon OK je n'avais pas détesté Armaggedon non plus.