The Killer inside me est un film, pour ma part, totalement foiré. Tout d’abord, il est servi par un personnage principal qu’on ne parvient pas à suivre. Cela n’ajoute pas de surprise, mais plutôt de l’agacement. Il fait tout de travers, fait croire qu’il est manipulateur et intelligent alors qu’en fait le moindre de ses faits est stupide. Je ne souhaite rien spoiler mais dans sa façon de mettre en scène certains de ses plans, il omet des détails évidents. On passe alors son temps à se demander pourquoi il fait cela et pourquoi il est si bête.
Ce Lou est joué par Casey Affleck qui, bizarrement, avait du talent avant. Peut-être a-t-il été mal dirigé mais il ne brille pas. Pourtant, tout le film est focalisé sur lui, son personnage étant cessé être un psychopathe complexe. Et quand enfin, avec ses gros sabots en bois non traité, le réalisateur nous montre (nous montre, nous prémâche, nous pointe du doigt) les raisons qui font qu’il en est arrivé à un tel degré de perversion car il a vécu un truc dans son enfance, c’est juste pathétique. On en vient presque à rire.

Car il est vrai que l’on rit peu dans The Killer inside me. Il faut bien l’avouer. Des scènes de sexe sans goût, sans érotisme, succèdent à quelques scènes d’une violence inouïe mais inutile. Je place ici par exemple, au pif, la scène avec Jessica Alba.
Et parlons-en de Jessica qui à elle seule à fait baisser les honoraires de la costumière de 50%. Elle joue peu, mais joue nue. Histoire de rentabiliser son actrice, Winterbottom, ajoute ici et là, des plans de flash back où elle minaude devant la caméra, roulant sur le lit ou bien simulant un orgasme avec une ceinture autour du cou.

Le film avance à deux à l’heure. J’avoue avoir un peu joué sur mon portable et jeté des coups d’œil à ma pendule. Un petit coucou à Bill Pullman que j’ai décidément du mal à voir jouer sans robe de chambre, et il ne reste plus qu’une dernière ligne droite et cette scène finale dont la réalisation a été laissée in extremis à Michael Bay. Une des scènes les plus ridicules que j’ai pu voir.
Le tout d’une froideur absolue, d’un profond manque de générosité et d’une incroyable maladresse. Comme s’il fallait noyer son film sous des flots de sexe et de violence pour lui conférer un tant soit peu de relief. Si c’était le cas, tout le monde tournerait des snuff movies.
Before-Sunrise
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le 13 avr. 2013

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