La soif de pouvoir
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Un nouveau représentant de la "Scorsezploitation" avec son côté les Affranchis/loup de Wall Street : rise & fall, criminel, débauche, voix-off, mise en scène démonstrative et virtuose, BO rock, personnages féminins absents... C'est plutôt bien fichu mais ca n'atteint bien-sûr pas la maestria de sa source d'inspiration ou même de Sans pitié de Byun Sung-hyun où l’exercice de style avait quelques chose d'euphorisant (du moins dans sa première moitié). Ici, il manque une certain sentiment d'effervescence pour être vraiment pris: les mouvements de caméra ne sont pas assez nerveux, la musique trop sous-mixée, la narration pourrait être plus dynamique etc...
Tout en reconnaissant donc une réelle maitrise et une ambition assez maitrisée dans son didactisme de la corruption de la justice (avec de nombreuses références à l'histoire politique récente de la Corée), le film ne décolle qu'à moitié ou fonctionne par scènes avec tout de même quelques moments savoureux comme l'ouverture, le héros se découvrant un meilleur apprentissage dans la fureur que dans le calme studieux, les moments où le procureur Han se lâche sur le dancefloor etc...
La structure assez conventionnelle du récit fait qu'on évite pas les passages prévisibles pour un gros ventre mou dans son dernier tiers qui stagne et traîne trop en longueur, en évitant cependant l'écueil mélodramatique. Enfin, toujours est-il qu'avec 135 minutes, il y a au moins 20 minutes en trop.
Bon point tout de même pour l’interprétation masculine, la photo, la reconstitution, cette manière quoiqu'il en soit ludique de revisiter les scandales politiques du pays avec une verve indéniable (même si le réalisateur n'arrive pas totalement à lâcher la bride) et cette aisance typiquement coréenne à mêler les registres entre thriller, film d'action, satire, critique sociale ou comédie de mœurs (les séances de chamanisme !)
Créée
le 26 oct. 2017
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