La première réalisation de Daniel Kaluuya était attendue. Elle se passe sur Netflix et c'est The Kitchen. On est plongé dans un Londres futuriste au cœur d'un des derniers grands ensembles. Ce quartier populaire est devenu un ghetto.
En termes d'atmosphère, c'est vraiment impeccable. On s'imprègne véritablement de ce quartier de Kitchen. Même si les activités illégales ne sont pas abordées, cela peut faire penser à Top Boy dans le style. L’esthétique est notamment sombre et urbaine.
Ce film est un pamphlet contre la gentrification. On voit comment l'État veut dégager de force les habitants de ce quartier populaire. Tout cela, afin d'avoir un terrain pour y construire des appartements de riches. Pour arriver à leur faim, ils vont jusqu'à les priver de tout. Que ce soit l’eau, l'électricité, ou encore la nourriture, les habitants sont privés de tout, mais ne baissent pas les bras.
Malgré cette thématique très forte et bien exploitée, l'histoire ne suit pas. Les personnages sont mal creusés. Le scénario manque d'audace à ce niveau-là. Le symbole est par exemple une fin qui est assez maladroite. Elle semble forcée pour essayer de nous balancer un symbole pourtant parfaitement compréhensible avant.
Par contre, impossible de ne pas parler de Kano. Cet acteur, connu pour Top Boy, est véritablement fantastique. Même si son personnage ne soulève pas les foules, il lui donne du cachet.