On a tout vu à Nagashima
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Je découvre le cinéma de Sion Sono et je ne suis pas sûr que cela soit une excellente idée de débuter avec The Land of Hope, film qui ne me semble pas vraiment personnel (quoique?).
Quoi qu'il en soit, l'oeuvre nous situe dans une ville que j'imagine fictive bordée par une centrale nucléaire. Un tremblement de terre provoque une catastrophe nucléaire puisque la centrale explose provoquant donc d'importants dégagements radioactifs. Bref, le parallèle avec Fukushima n'est absolument pas voilé, d'autant plus que de nombreuses fois, le cinéaste en fait référence.
Sion prend le parti pris pour une première moitié de film de nous proposer quelque chose d'extrêmement réaliste en proposant la réaction des gens face à un tel événement, leur désarroi, le danger, la dure réalité, mais aussi parfois l'absurdité de certaines décisions politiques ou policières (la séparation des vingt kilomètres par exemple)...
Le film prend ensuite un parti nettement moins réaliste, plus décalé avec des personnages en fait qui semblent vivoter dans cette vie, qui affrontent la vie de manière différente.
Malheureusement, ce brusque changement de direction m'a relativement déplu car je ne m'attendais tout simplement pas à cela. Chaque partie a ses qualités et ses défauts mais l'ensemble forme un tout plutôt bizarroïde.
Il n'empêche que par son oeuvre, Sion voulait surtout montrer le désarroi de la population face à la menace nucléaire, à sa tentative de continuer à vivre le plus normalement possible.
Un cinéaste que je continuerai à découvrir puisque Tokyo Tribe et Why Don't you Play in Hell ? sont sur ma pile de DVD.
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Créée
le 15 mars 2016
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