The lifeguard nous parle de la crise de la trentaine d'une journaliste new yorkaise.
30 is the new 40. Ou comment une trentenaire remet en cause l'ensemble de sa vie (et celle de son chat), pour partir de son appartement new yorkais et fuir à la campagne dans sa ville d'enfance. Mais nous ne sommes pas dans une sorte de retraite pour se ressourcer à l'occasion d'un événement particulier. Non, ici le film commet sa première faute en partant d'un acte de folie passagère pour décrire un phénomène plus profond qu'est la crise de la trentaine. Déjà bien exploité dans Garden State, n'est pas une bonne copie qui veut et The lifeguard accumule les erreurs.
La sympathie que l'on a pour l'héroïne s'évapore par étape, entre son départ de la grande ville, son nouveau boulot de maître nageuse, puis le fait de coucher avec un mineur, pour finir sur sa remise dans la normalité, le tout en entraînant ses amis dans ses bouleversements. Tout dans son parcours pue la défaite et son retour au source ne donne vraiment pas envie et n'arrive pas à expliquer clairement ses troubles. Sa meilleure amie, mariée et cherchant par dessus tout à enfanter, aurait pu être un plaidoyer contre une pression sociétale de la "mère" qui finit par craquer, tout comme l'émancipation de son ami gay, mais il n'en est rien.
Au milieu de cette histoire vraiment mal gérée et mal développée, Kristen Bell survole ses partenaires de scènes pour offrir les quelques moments touchants et parfois romantiques du film. Sa relation avec son père fait assez mouche, et même dans ses convictions on pourrait vouloir croire à cette pause nécessaire. L'amusement est là quand on voit que tout le monde souhaite se barrer de ce trou paumé, mais des histoires plus traumatisantes sont parsemées lors du récit, alourdissant le thème déjà pas facile.
N'est pas Garden State qui veut mais The Lifeguard parvient tout de même à produire des moments touchants et amusants, sans aller plus loin.