Un ligne de coke pour Ray
Ray Liotta n'est pas un mauvais acteur. C'est juste que lorsque il s'est fait connaître dans Goodfellas, il y avait déjà assez de pointures dans le système : DeNiro, Keitel, Pacino, ... Et apparemment, plutôt que de choisir des films avec un minimum de qualité comme Andy Garcia, il a préféré foncer tête baissée dans les séries B. Séries B qui n'ont jamais été aussi populaire depuis que le directtovideo est exploité. Il n'y a qu'à regarder la filmographie de l'acteur : durant les 15 dernières années de sa carrière il a fait plus que le double de films que durant les 15 premières années. Si au moins il avait tenté de se racheter une image via la mise en scène (une fois de plus Andy Garcia l'a fait)... Enfin, il y a l'état de Ray. Je crois qu'il se drogue. Sa tronche est toute gonflée. Comme Elvis. Il est foutu quoi.
The line n'est pas une histoire très bien écrite. Il se passe peu de choses au niveau de l'action, et le personnage central est misérablement ennuyant. On sent que les auteurs tentent de nous présenter un tueur différent, un tueur en proie à des conflits psychologiques importants... mais ça ne marche pas vraiment, on n'y croit pas. De même que toute l'enquête manque de piquant. Reste le retournement de situation final, attendu, mais amusant.
La mise en scène est aussi molle. En regradant la filmographie de ce Cotten je m'aperçois que vraiment on confie du budget pour n'importe qui ; un petit jeune qui n'a fait que des daubes se voit du jour au lendemain gonflé d'argent pour payer des has been (qui demandent quand même un certain prix). Bon c'est pas la plus mauvaise mise en scène que j'ai pu voir. N'empêche que c'est mou, qu'il y a des effets de style comme je ne les aime pas. Le montage est moyen aussi car la tension ne monte jamis vraiment. La fusillade finale qui devait être l'apogée du film ne donne pas grand chose, on s 'ennuie. Il reste tout de même une ambiance chaude malsaine, ce qui est quand même pas mal !
Bref, The Line manque de tension tant par le scénario que la mise en scène. Mais ce fut un plaisir de revoir Andy et Ray.
