Redécouvert 13 ans après mon premier visionnage, ce qui me permet de largement rehausser mon avis un peu tiède de l'époque, sale blasé que j'étais. Gros délire bis aux chouettes envolées nanars que ce premier film de Jim Wynorski qui semble vouloir y caler tout ce qui lui passe par la tête. Résultat, The Lost Empire mélange des ninjas (très rigolos avec leurs shuriken hypnotiques), du policier dur à cuire (l'inspectrice Wolf et ses attaques à coup de moto), du fantastique (Li Chok, le tueur à gage de Satan, responsable de tous les malheurs de ce monde, du Titanic à Tchernobyl), un peu de WIP (avec une Domina à fouet version féminine de Franck'n'Furter), de l'aventure (la recherche des Yeux d'Avatar, rescapées des technologies perdues du peuple des Lémuriens), de l'exotisme amérindien (immortelle Raven de la Croix en Blanche Etoile), des tournois de baston à mort sur une ile dirigée par un gourou fou à la Mortal Kombat/Enter the Dragon, des sbires simili-nazis ophidiens armés de perceuses, un canon-bite et cerise sur le mamelon, Jim Wynorski oblige, des décolletés et autres célébrations poitrinaires des actrices.
Le tout est mené tambour battant sans laisser le temps de s'ennuyer, avec un budget étonnamment confortable quand on connait la suite moins glorieuse de la carrière du réalisateur. Le bougre semble assez conscient de ce qu'il tourne mais parait y prendre un plaisir très communicatif et s'autorise des sorties de route fort délectables pour les amateurs de nanar. A recommander pour tout public, donc.