The Lovers
7.8
The Lovers

Film de Tsui Hark (1994)

Il y a un aspect qui me fascine chez Tsui Hark, celui d'être le symbole d'un renouveau et d'une certaine modernité dans le cinéma asiatique, mais d'être toujours intéressé et fasciné par le passé, le folklore, les contes ou encore les traditions.


Avec The Lovers, il nous emmène durant la dynastie Jin où une jeune fille doit parfaire son éducation dans une école non mixte, où elle devra se travestir en garçon, abordant au passage assez subtilement l'homosexualité dans une société cadenassée, avant d'être mariée. Comme souvent dans le cinéma du Hong-kongais, on passe par diverses émotions, c'est parfois drôle, toujours passionnant, émouvant à certains moments et il démontre, comme souvent, une parfaite maîtrise du scénario, qu'il mène à la perfection d'un bout à l'autre du métrage.


S'éloignant de ce qu'il a eu l'habitude de nous proposer jusque-là, il s'intéresse avant tout à une histoire d'amour, semblant impossible, avec comme fond une satire sociale. Ce qui me marque dans cette vision de l'histoire de Tsui Hark, c'est la façon dont il s'intéresse aux petites choses de la vie semblant parfois sans importances, de simples moments de bonheurs que nos deux protagonistes vont vivre, la façon dont ils vont se découvrir, et on se retrouve immergé au cœur de cette histoire, on l'a vit avec eux.


L'oeuvre est belle, simple souvent mais poétique, on s'attache aux protagonistes et on a envie de voir cet amour vivre et survivre face aux mœurs de cette société. Il y a de la justesse, chaque geste ou regard comptent et sont parfois plus importants que les mots, tandis qu'on y trouve aussi une certaine dimension mélancolique où les touches d'humour lorgnent finalement vers le magnifique mélodrame, sublimée aussi par un remarquable travail esthétique. Charlie Yeung et Nicky Wu sont parfaits, comme l'ensemble du casting finalement.


Tsui Hark s'éloigne de l'action pour proposer avec The Lovers un mélodrame flamboyant et magnifique, où il lorgne parfois vers la satire sociale sans jamais oublier l'humour et la mélancolie, pour une oeuvre émouvante, juste et belle.

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le 19 août 2017

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Docteur_Jivago

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