Même en y allant à rebrousse poil et après une première demi heure qui faisait peser de gros doutes sur la mise en scène, les premiers acteurs particulièrement mauvais, bref tout ce qui peut faire de "Versus" un film très énervant d'amateurisme et de "Battlefield Baseball" un monument désespérant d'humour absurde, "Machine Girl" pourtant bien plus fauché, a un vrai programme à respecter : exploitation artisanale tous azimuthes avec un niveau de gore qui vise carrément "Braindead". Alors que l'exploitation se révèle petit à petit plutôt amusante, les idées gore fusent sans complexe, piquant ici et là tout en ajoutant une petite touche personnelle de charme... Du moins visuel, parce qu'à part hurler et poser plutôt bien, la Machine girl joue comme une belle poire d'exploitation néo-"Azumi". Néanmoins, difficile de ne pas être (un minimum) conquis par un minimum agréable de mise en scène nerveuse lorsque l'on aime le Gore "fun", comprendre fauché et décomplexé. La bonne ambiance et le jusqu'au boutisme de la chose déblaient progressivement les impressions de déjà-vu ailleurs et Machine girl de devenir une bonne petite surprise, plus tenu qu'un "Meatball Machine" et qu'un "Tokyo Gore Police" et surtout plus rigolo.