J'ai l'impression en voyant The Magic Crane qu'il s'agit plus là d'un film de producteur que d'un film où son réalisateur qui, si je ne m'abuse, n'a pas fait grand chose de majeur dans sa carrière, a pris beaucoup de décisions artistiques. Ici tout transpire les production de Tsui Hark du début des années 90, que ça soit dans les combats aériens, une certaine sensualité, mais aussi dans l'utilisation de quelques effets spéciaux bien kitch, mais qui arrivent d'une manière assez surprenante à ne pas gâcher le film.
En fait c'est l'exemple parfait du film qui propose exactement ce que l'on attend de lui. Un divertissement simple à base d'un groupe de grands méchants qui veulent prendre le contrôle de toutes les écoles de kung fu, on a non pas une, mais deux romances sympathiques qui arrivent à être drôles, touchantes et sensuelles et un grand méchant en carton pâte à battre à la fin. Parfait.
Donc si ça ne révolutionne rien, si ça ne propose rien de plus qu'une autre production du genre, ça le fait assez bien pour tout simplement passer un bon moment, sans déplaisir et sans prétention.
Car non on n'atteint pas les sommets d'intensité au niveau du combat qu'il pourrait y avoir dans il était une fois en Chine, ce n'est pas aussi beau, poétique, lyrique et tragique que dans les deux premiers volets d'Une histoire de fantômes chinois, mais ça a assez d'idées et de dynamisme pour tenir le spectateur en haleine avec un film bien fait.
Je pense notamment au combat entre la flute et la sorte de guitare qui se trouve être étrangement intense, ou bien à la bonne humeur générale qui se dégage tout simplement du film alors que ce qui se passe semble être assez grave, grâce à une touche d'humour qui fait mouche à chaque fois.
Un divertissement léger qui ne mange pas de pain pour les amateurs de Wu Xia Pian.