Magnificient indeed
C'est vraiment en 1990-1991 que Stephen Chow passe au premier plan et dévoile un génie comique dont The magnificient scoundrels peut être considéré comme une des premières pierres fondatrices. La...
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le 28 nov. 2016
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C'est vraiment en 1990-1991 que Stephen Chow passe au premier plan et dévoile un génie comique dont The magnificient scoundrels peut être considéré comme une des premières pierres fondatrices. La rencontre avec Lee Lik-chi a sans doute était décisive et les deux hommes se retrouveront à plusieurs reprises pour des futures classiques : Flirting Scholar, love on Delivery, bons baisers de pékins, God et cookery et King of comedy. Chow finira même pas devenir co-réalisateur avant de prendre en main seul la conception de ses films même si Lee Lik Chi n'est jamais bien loin (il est superviseur de production sur Shaolin Soccer).
Tout ça pour dire que The magnificent scoundrels est déjà un fabuleux coup d'éclat pour un premier titre. Certes l'humour est un peu moins absurde et surréaliste que leurs futurs titres mais tout est déjà en place avec une véritable tornade de gags frappadingues et crétins au possible. Il y a encore quelques recours à des blagues scato mais celles-ci se feront de plus en plus rares par la suite. Cela dit le coup du lit-toilette est pas mal du tout
La deuxième très bonne surprise est son duo formé avec Teresa Mo (surtout connu en occident pour son petit rôle dans A toute épreuve). Je lui avais déjà trouvé un réel potentiel comique dans His fatal Ways mais elle se révèle ici presque à la hauteur de son partenaire masculin et il faudra que je regarde plus en détail sa filmographie.
Elle est géniale dans sa première apparition où, croyant que Chow est aveugle, elle cherche à lui soutirer de l'argent en se faisant passer pour une vieille accidentée, un policier ou un chien. Un sacré abattage qu'on regrette de voir quasi disparaître de la seconde moitié du récit, remplacée par les "protubérances" d'Amy Yip quand l'histoire devient une double tentative d'arnaque où tout le monde se fait passer pour quelqu'un d'autre (sans le vouloir pour Chow) sans savoir que son interlocuteur en a fait de même.
Ce vaudeville très efficace et rythmé est tout de même moins percutant que le début qui offrait un brillante satire de l'égoïsme et de l'arrivisme hong-kongais où obtenir un simple taxi relève du parcours du combattant, permettant tous les coups possibles. La séquence introductive donnait déjà brillamment le ton où Chow sort d'une plage déguisé en soldat communiste chinois ayant fuit le régime provoquant une nuée de touristes qui s'empressent d'acheter les poteries et vases antiques qu'il a tout de même ramené avec lui.
Difficile de lister en tout cas tous les gags marquants tant ceux s'enchaînent très vite, et régulièrement bien mise en scène en plus. Citons quand même Chow se tartinant dignement le corps de son petit déjeuner pour s'excuser d'avoir renverser un plat sur sa voisine, la glace servant de poignard, toute la longue séquence des photos compromettantes suivi du déjeuner où les personnages se menacent à tour de rôle de chantage, la course-poursuite à la sortie du mariage etc...
Très bon casting de surcroit avec aussi Karl Maka et Wu Ma de l'ancienne génération.
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le 28 nov. 2016
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