J'avais un peu peur de retrouver Shim Wu-seob derrière la caméra après mais cette nouvelle comédie s'avère plus réussie que A man and a Gisaeng en côtoyant une absurdité quasi-absurde par moment très proche du cartoon. Si l'humour n'est toujours pas très sophistiquée ni très dynamique, les situations échappent sont suffisamment gratinées pour qu'on ne sache pas dans quelle direction va aller l'histoire. Il y a d'ailleurs une forte dimension "film à skecth" avec les différents traitements rivaux proposés : un sur des méthodes traditionnels et une autre sur les nouvelles technologies.
Ce qui m'a constament surpris, c'est son côté très graveleux qui n'a pas l'air d'avoir offensé la censure pourtant très strict à l'époque. L'avantage de traiter de la comédie car mine de rien, on y parle polygamie, impuissance, pulsions sexuelles, adultère avec des gags assez stupéfiants comme les deux sidekicks devant sacrifier chacun une testicule pour composer un médicament (sans la moindre efficacité en plus) et qui donne lieux à un running gag bien crétin avec la réaction physique lorsqu'une femme désirable est croisée. :mrgreen:
Le dernier acte part même carrément en vrille quand le sexagénaire retrouve une libido envahissante et que ses 2 compères essaient de réduire à néant en lui tirant par exemple dessus au canon ! On ne sait d'ailleurs pas trop s'ils visent sa virilité en particulier ou s'ils cherchent à le tuer simplement !
Ce genre de moment donne une réelle saveur à un humour habituellement volontiers plus potache et basique avec des moments plus mécaniques ou dénués de timing. On peut avancer que Shim Wu-seob n'est pas vraiment doué pour mettre en scène une comédie mais The man who was crused to death by money a l'avantage d'être beaucoup moins statique que A man and a Gisaeng avec de nombreux extérieurs et des situations plus variées qui ont le bon sens de monter en progression dans le loufoque. Le mérite et l'originalité en viennent sans doute plus aux scénaristes donc.
Il va sans dire que les comédiens s'en donnent à cœur joie même si Koo Bong-seo est finalement en retrait et peu présent, laissant le champ à un Heo Chang-kang cabotin à souhait.
A voir donc pour ce côté irrévérencieux et par moment surréaliste qui aurait mérité un traitement plus rigoureux.