Une bande annonce faite de beaux paysages où viennent s'inscrire shamanisme et étrangeté malsaine, un film d'horreur à la sauce documentaire, Thaïlandais, avec Na Hong-Jin à la production et en tant que coscénariste.
The Medium a de quoi faire saliver le chaland du réalisateur diabolique de l'indétrônable The Strangers que je suis !
Franchement, c'est lustré, bien emballé, ça brille !
On y découvre très rapidement des croyances ancestrales sous la verdure locale aux côtés de Nim, shaman habitée par l'esprit d'un dieu ancestral qui se transmet de génération en génération. Son interview permet de poser le cadre et ce sera via sa famille et ses histoires que l'intrigue pourra démarrer.
Mais doucement, très doucement. Si on est dans un film de possession, celle-ci sera aussi insidieuse que longue à se faire réellement. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise mais de ce fait, le chemin est si banalisé que l'évolution lente des choses nous met très rapidement dans une position attentiste et on s'impatiente de voir véritablement le récit s'emballer malgré le jeu à saluer de l'actrice Narilya Gulmongkolpech.
Malheureusement, lorsque tout commence à s'accélérer, les belles images en extérieures cèdent leur place à un procédé de vision nocturne plus qu'usité façon Paranormal Activity et on tombe dans le conventionnel. Comme dans d'autres found footage estampillés vidéastes amateurs en péril, le film joue sur la découverte des comportements dérangeants de notre pauvre possédée, secondée ici par l'absence totale de bon sens de son entourage face à ces événements.
Personne pour l'isoler en attendant cet exorcisme ? Vraiment ? Le chien, on le laisse avec ou pas ? Ah oui, et le bébé, faudrait peut-être voir à s'assurer qu'elle ne puisse pas le prendre !
Alors oui, il y a quelques petits moments visuellement marquants et une ambiance sonore qui aurait pu être immersive mais dans l'ensemble et même lors du tant attendu feu d'artifice final, il faut avouer que l'on avoisine le niveau zéro du stress.
Car oui, au delà de tous ses artifices, un bon film d'horreur est pour moi un film qui me fait réagir, sursauter, un film qui doit me donner envie de ne pas le continuer autant que d'arriver au bout et qui doit m'abandonner, épuisé, avec des cauchemars plein la tête. Et là, j'étais bien content de pouvoir aller dormir.
Loin d'être oppressant, The Medium m'a donc laissé sur la touche malgré ses bons côtés (son cadre et son casting). Pour ce qui est du contrat de base, il n'est pas rempli.