The Moon se situe dans un futur proche (2029), où la Corée du Sud compte bien réussir sa première mission lunaire. Évidemment, comme tout film du genre qui doit garantir un minimum de spectacle, le voyage des astronautes ne va pas se dérouler sans accroc, à commencer par des vents solaires qui entraînent des dysfonctionnements. S'ensuivent les péripéties spatiales habituelles, montées de façon affolante avec la menace du manque d'air et d'une gravité non contrôlée, jusqu'aux sacrifices héroïques dans le vide sidéral, laissant l'entreprise reposer sur les épaules d'un seul homme. Entre l'aide du centre spatial, les multiples problèmes, quelques passages de comédie, on pense au film chinois Moon Man. Les effets spéciaux sont d'abord corrects, très orientés divertissement visuel (sur une BO Zimmer-ienne), et se dégradent par la suite (trop propres, lumières numériques), à la façon de Salyut-7. Loin du thriller psychologique méticuleux sud-coréen, The Moon s'enfonce souvent dans de la sur-dramatisation, portée par des persos sans grande profondeur et des figures antagonistes théâtrales. C'est tout à fait dans la veine des films de SF de missions spatiales des années 50, simplement mis-à-jour visuellement.