Tout comme pour "Winnie the Pooh : Blood and Honey" et sa suite (que je n'ai pas encore vu parce-que oui je compte la regarder), il s'agit ici de réadapter une œuvre destinée aux enfants tombée dans le domaine public pour la transformer en film d'horreur (sûrement car c'est plus facile) et c'est ici Jamie Bailey qui saute sur l'occasion d'adapter le court-métrage "Steamboat Willie", célèbre pour avoir mis en scène Mickey Mouse pour la première fois. D'autant plus intéressant qu'une creepypasta avait tournée autour du court-métrage, ce que semble exploiter un peu plus "Steamboat", la prochaine adaptation horrifique de 2025 (parce-que oui, évidemment, plusieurs projets de ce type sont en cours).
Bref, une très longue introduction pour un film qui est tout simplement très mauvais. Même pire que "Winnie the Pooh". C'est dire. En effet, comme le film précédemment cité, on sent que la production est rushée pour qu'ils soient absolument les premiers sur le marché mais ça ne fonctionne pas. Encore une fois à l'instar de "Winnie the Pooh", le film ne se contente que de faire un slasher des plus clichés (sans second degré volontaire) avec un tueur portant le masque non pas de Winnie évidemment mais de Mickey, enfin de la version de 1928, le film n'ayant évidemment pas les droits du design "moderne" de Mickey.
Alors le film a cependant une petite particularité, celle de se dérouler en flashback puisque c'est une des survivantes, enfermée dans ce qu'il semble être une prison de shériff éclairée que par des néons bleus, qui nous raconte les évènements. Alors du coup, cela nous spoile pas mal d'éléments sur qui va survivre ou mourir (alors que le film n'avait pourtant que ça pour lui pour à peu près captiver son audience) et puis ça casse tout simplement un rythme déjà complètement inexistant.
Car oui, on ressent avant tout le métrage amateur, le genre de film de potes sur YouTube qui ne font marrer que les potes en question. Parce-que le montage est catastrophique, il n'y a aucune idée de mise en scène et puis le jeu d'acteur est absent, tout simplement. Il y a en effet des temps entre chaque réplique, les acteurs ne semblant pas interagir entre eux mais juste attendre le tour de leur réplique ; on a un peu l'impression de regarder un cours de théâtre pendant une heure et demie.
De plus, les personnages sont bien évidemment creux au possible (on nous ressort par exemple l’archétype du geek fan de films d'horreur qui essaye de pécho l'héroïne, ce que "Scream" avait déjà parodié près de trente ans plus tôt quand même). Et puis bon, je ne compte pas les nombreuses incohérences, facilités narratives ou faux raccords grossiers.
Voilà bon, tout ça pour dire que "The Mouse Trap" n'a, sans surprise, strictement aucun intérêt sauf si, comme moi, vous aimez perdre du temps.