Director’s cut
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Si vous avez lu le résumé de The Murder ci-dessus, vous aurez remarqué que le personnage principal interprété par l’acteur Ngaai Dik a deux prénoms. En effet, son identité change en cours de film. Pourquoi ? Aucune idée, d’autant plus que ce changement de prénom n’apporte rien au récit et n’a aucune incidence sur la suite des évènements. On peut supposer que c’est une erreur de transcription. Passons. Lee Chiu qui est également scénariste nous offre un petit film à suspense sans prétention. On y suit un amant qui sous l’impulsion de sa maîtresse et par amour pour elle passe à l’acte en tuant le mari, un gros monsieur vieillissant. Rien de plus caricatural que cette amorce pour un récit qui fournit des scènes lambda sans grandes saveurs, à quelques exceptions près. On assiste donc à une triangulaire amoureuse vue à maintes reprises (un couple adultérin et un mari de trop les empêchant de vivre leur bonheur au grand jour) jusqu’à ce que le récit prenne un virage inattendu. De l’inattendu, Lee Chiu nous en fournira notamment dans la dernière partie. Mais avant, il met en scène une histoire baignée dans une musique électro eighties, où les corps se déhanchent sur du disco des dancefloors de boîtes de nuits. Au-delà de cet aspect, deux moments, pleins de tensions viendront happer les spectateurs et retiendront toutes leurs attentions.
Tout d’abord, la grosse séquence de l’assassinat de The Murder où le personnage endossé par Ngaai Dik, correct dans son rôle donne de sa personne. L’intrusion dans les locaux de Ho Sun, l’acte criminel puis la fuite. Notons que la musique y est judicieusement choisie. Par la suite, c’est la scène dans le commissariat. D’un côté, Joyce Ho est interpellée par la police après une méprise qui la conduit au poste. De l’autre côté, Eddy/Alan Fong est arrêté à son domicile. La rencontre des deux amants dans les locaux de la police donne un moment sous haute tension, où l’on a peur de les voir confondus. Passé ces deux « gros » moments, le film s’écoule tranquille avec l’entrée en scène de la police d’une part, l’inspecteur Wong (Addy Sung), une espèce de Colombo asiatique en grossissant les traits, accompagné de son doberman. Il est la touche comique présente ici et là. De l’autre, un homme qui aura son importance dans l’intrigue campé par l’acteur Lee Tao-Hung et qui montrera toute sa détermination par le feu et le sang. Sans oublier, le maître-chanteur interprété par un convainquant Pak Sha-Lik, même dans le surjeu. Le récit linéaire s’ouvre alors à nous avec des instants où s’invitent des scènes d’actions jusqu’à cette conclusion qui prendra tout son sens.
Sympathique thriller, The Murder n’en est pas moins bancal et mineur. D’ailleurs, il n’est pas sûr qu’on se souvienne de lui d’ici quelque temps. Pourtant, le dénouement final mérite d’être vu pour deux de ses rebondissements que seul Hong Kong pouvait offrir. On se délecte, ahurit de tels choix scénaristiques qui prennent de cour l’amateur avisé. On soulignera également la nature exhibitionniste du personnage de Ngaai Dik qui affiche plus d’une fois ses fesses à l’écran.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/02/20/the-murder-1983-lee-chiu-avis-review/)
Créée
le 1 avr. 2013
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