L’esthétique du Vide

C’est l’un des premiers films de Refn que je regarde, je me suis laissée convaincre par la bande d’annonce que j’avais trouvée très intrigante. Le mannequinat, l’univers de la mode, ça me parle. Donc j’ai très vite été emballé à l’idée de visionner ce film. 

Dès les premières minutes, toute l’excitation a laissé place à l’ennui. Qu’est-ce que c’est que ça ? Les dialogues sont tellement creux que c’est à se demander si c’était volontaire que ça soit aussi merdique. Bon je suis toujours un peu dure dans mes premières impressions. Donc je me suis laissée portée par ce vide justement, que ce soit dans les dialogues, l’esthétique, ces lumières néons et cette bande-son qui nous plonge dans un Univers envoûtant… et à la fois terriblement superficiel…. Et là, Effet réussi !

 Le NÉANT que l’on peut expérimenter par cette recherche excessive de la beauté est ce qui permet de mieux ressentir les horreurs proposés par la suite, comme si on se vidait de toute substance avant d’expérimenter l’horreur et le vice de cette industrie. Et c’est ce qui m’a vraiment permise d’apprécier le film malgré ses défauts.

 Parce que les défauts, j’estimais qu’il en y’avait pas mal. Les idées narratives ne semblaient vraiment pas abouties, il y’avait pas mal de dialogues qui aurait pu être très intéressants, ce qui m’a laissée sur ma faim, et Dieu sait que j’avais très faim ce jour là. Le manque de subtilité quant à la virginité et de la candeur du personnage principal, jesse, n’était pas à la hauteur de toute la dimension esthétique, c’était un peu fort cliché. Il aurait aussi été intéressant de donner quelques indices sur la mystérieuse apparition de Jesse ; cultiver le mystère tout en préservant l’ambiance du film. 

Ça reste un film intéressant à regarder que je recommanderai sûrement...