Poison Girl
Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...
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le 8 juin 2016
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Il me semble que c'est la première fois qu'une avant première a eut cet effet sur moi; moi qui plaçais ce réalisateur au-dessus de la masse, je le considère aujourd'hui comme persona non grata.
Il y a plusieurs raisons, certaines venant du film bien évidement, et d'autres de son comportement lors de l'AVP. Je ne vais pas plus développer, ce n'est pas le sujet.
Pour en revenir au film, si le sujet est la beauté comme l'a laissé entendre Nicolas Winding Refn (NWR), je dois dire que cette beauté me répugne, car il ne s'agit ni plus ni moins que de celle que les magazines et médias veulent nous vendre; d'une maigreur à faire peur, de jeunes femmes prêtes à tout pour ressembler à un faux idéal de beauté (quitte à subir mille chirurgies pour), à des femmes à peine formées qui ne ressemble pas tant que ça à des femmes finalement, une beauté qui n'est qu'artificielle comme ce film de toute évidence.
De toute façon lorsqu'un film fait l'apologie du viol (du moins il le banalise ce qui n'est pas mieux, puisque ce film sera vu par des millions de personnes, dont des jeunes filles qui vont croire que le viol c'est parfaitement normal dans le monde de la mode, puis ça confortera les violeurs en puissance, qui se sentiront légitime de passer à l'acte vu que ce n'est pas jugé comme mauvais par un film grand public, etc), je ne peux qu'être mortifié qu'un tel film ait tant de succès.
Pour citer quelques exemples: lorsque le photographe lui demande de se mettre nue (elle a 16 ans putain), et qu'il lui passe de la peinture or sur le corps, lorsque Jena Malone essaye de violer Elle Fanning (sans succès, encore heureux, mais cela aura des répercutions), lorsqu'elle rêve/fantasme une scène de viol bucal avec un canif, qu'elle se réveille et qu'on s'en prend finalement à sa voisine de chambre (et qu'elle laisse faire sans appeler les autorités), lorsque Jena Malone viol un cadavre en pensant à Elle, lorsque son corps finit par être manger (violation de son corps, oui, oui); et je dois en oublier.
Bref, l'image de la femme que dépeint ce réalisateur me débecte ! La femme est un objet, une garce sans cervelle, faut être une salope pour réussir, etc. Au bout d'un moment MERDE aux énumérations... (oui, je suis fatigué, il est 01h00 du matin).
Je n'ai quasi jamais autant eu envie de me barrer de la salle toute les deux secondes, ce film est vide (de bon sens), ressemble à un putain de clip, puis a une BO qui n'est pas du tout original (on a l'impression d'avoir entendu certains morceaux et ils se ressemblent tous finalement), ce film est selon le réalisateur la conclusion de ses précédant films ( ses 3 derniers pour être précis)...
Ben je ne l'aime pas cette conclusion et si les autres films de sa filmographie sont censés amenés à ça, je vous conseil de boycotter ce réalisateur.
ça me fait vraiment mal de dire ça, mais je ne peux plus laisser passer ça.
PS: voici une interview qui prouve pas mal de choses que je pense du film, genre ce n'est pas une critique du monde la mode, genre le personnage de Elle n'est pas une victime, etc.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vus en présence de..., SensCritique m'invite !, J'ai pas une thune pour aller au cinéma, mais je suis un privilégié, j'y vais sur invitation. et Les pires films de 2016
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le 5 juin 2016
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