Timo Tjahjanto revient aux affaires après un très efficace Headshot sorti l'année dernière.
Le film reprend une trame similaire à son aîné, à base de rédemption d'assassin (même si sans amnésie cette fois :). De ce côté-là, ça reste très classique.
Mais ce genre de film peut tirer son épingle du jeu avec ses scènes de baston et là, j'avoue, je suis resté un peu sur ma faim. Non pas que le film soit modéré à ce niveau : au contraire, il est bien généreux et varié dans les situations : corps à corps à mains nues et armes blanches, fusillades, dans des espaces restreints ou pas, etc.
La gestion de la caméra ne pose pas de soucis non plus : ça n'est pas du tout surdécoupé, c'est même limite le contraire (trop posé, presque statique, moins inventif comparé à Headshot, encore lui).
Non, le seul vrai problème, à mon goût, vient des chorégraphies : j'ai trouvé les combats très inégaux. Les 1ers sont carrément plats (c'est très un petit coup de pied tendu par-ci, un petit coup de manchette par-là et une caméra latérale statique), ensuite ça s'améliore mais c'est toujours laborieux à se mettre en place.
A ce titre, le combat de Julie Estelle contre les deux "6 mers" est assez symptomatique : c'est très plat au début, et, à partir du moment où elles sortent leurs armes, ça monte d'un cran et quand cela fini en duel, les chorégraphies sont très travaillées et très bien filmées (le mur de verre avec les lumières à travers).
Par contre, c'est gore, très gore, très très gore, trop gore, même, on voit bien que c'est une posture et pas une nécessité à ce niveau-là. Le climax illustre assez bien cette surenchère un peu vaine... (même si il est aussi long, celui de The Raid 2 lui est supérieure).
Au final, ça n'était pas désagréable non plus mais j'espérais une montée en puissance par rapport au film précédent du réal (voir à tutoyer la qualité de The raid).