Après 30 premières minutes presque insoutenables par leur violence et 1h30 de traque, on sort de The Nightingale relativement lessivé.
Lessivé, et un peu sur notre faim tant la vengeance n'est jamais à la hauteur des horreurs commises par les soldats (et ne pourrait l'être). C'est justement toute la force du long-métrage de Jennifer Kent qui ne tombe pas dans un actioner facile où l'héroïne aurait soudain acquis des compétences extraordinaires.
Malgré sa colère qui la pousse, elle patine, elle a peur, elle hésite parfois, se précipite à d'autres moments et songe même à tout lâcher. En bref, elle reste humaine.
On peut regretter que la relation entre Clare et Billy soit cousue de fil blanc mais elle n'en reste pas moins touchante, notamment grâce à une belle prestation de Baykali Ganambarr, quelque part entre colère, frustration et résignation. La résolution est un peu précipitée mais va de pair avec les agissements de Clare qui tâtonne, n'étant évidemment pas une habituée.
Un mot également pour Sam Clafin qui joue le salaud ultime et fait un excellent boulot. J'admire sa capacité à alterner les rôles de "love interest" de comédie romantique avec ceux de parfait connard.
Un film pour public averti.