Rien qu'en voyant l'affiche, je n'avais pas envie de le voir. Puis, un nom a attiré mon attention : Jennifer Kent. J'avais adoré son précédent effort (Mister Babadok), aussi, il n'a fallu que cet argument pour me convaincre de voir ce film, et fort bien m'en a pris.
Si le format (1.33) a de quoi décontenancer de prime abord, il prend tout son sens dans la mise en scène qui renforce le côté immersif du film.
Bien plus qu'un "rape and revenge" classique et outrancier,
The Nightingale est du cinéma dans ce qu'il y a de plus pur, dans sa mise en scène très sobre, sans aucun artifice (ni musique, ni effets spéciaux ou autres fioritures), juste des acteurs et une caméra, filmé dans des décors sauvages ternes.
Un film radical dans sa violence, une violence qui sert son propos et qui n'est à aucun moment glorifiée. Et même si c'est parfois inutilement long, c'est brutal, dur, cru, ça prend aux tripes. On ressort éprouvé de cette quête vengeresse douloureuse et désespérée.