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Islande, 895. Terre viking, terre de feu et de glace, terre de légendes et de mythes. C'est ici que commence the Northman, retraçant la quête de vengeance de Amleth, prince dont le père est assassiné par son oncle devant lui. Son destin est alors tracé, les nornes en ont ainsi tissé les toiles : Amleth vengera son père, sauvera sa mère, tuera son oncle.
Les paysages splendides, et splendidement bien filmés se teintent de rouge au fur et à mesure qu'il se rapproche du but de sa quête. Mais derrière cette histoire classique de fils prodigue de retour pour tuer tout le monde, une histoire beaucoup plus sombre se cache.
The Northman est un film d'un nihilisme terrifiant. Egger s'empare d'un univers bien connu, nous montre des rites, des oracles, des sacrifices. Les corbeaux semblent être là réincarnation de son père, des gardiens protègent une épée avide de sang. Mais sous ces coutures classiques, le réalisateur vient contrebalancer et nous faire hésiter. Non, bien sûr que non, aucun spectre n'est a combattre, bien sûr que non, aucun esprit ne tue les gardes, bien sûr que non, aucun corbeaux ne vient ronger les cordes. Et bien sûr que non aucun destin n'est tracé. Ce que ne semble pas comprendre Amleth qui abandonnera jusqu'à la seule personne qu'il ait aimé pour accomplir sa prophétie.
Mais nous, Spectateurs, ne sommes pas dupes. La seule chose que nous voyons, c'est un guerrier fanatique assoiffé de sang, qui tue et abandonne tout pour semer mort et désolation. Nous arrivons donc au nihilisme : ce que nous dit ce film est très simple : il n'y a pas de Destin, il n'y a pas de dieux protecteurs, il n'y a pas de magie ni d'Oracle. Il n'y a que des hommes aveuglés et fanatiques. Il n'y a que la violence.
Créée
le 22 mai 2022
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