The Outsider est proche de ce qu'a donné le Mute de Duncan Jones, un film ambitieux mais inabouti.
Je m'explique.
On est sur quelque chose d'esthétiquement pas mal, même plus que ça, soyons clair, le cadre est magnifique, la photographie est ce qu'il y a de mieux dans ce film, c'est le gros point positif. L'entrée en matière est efficace, elle met rapidement dans l'ambiance, c'est réussi, ça sera un bon film Yakuza, à base de tatouages de carpes, de doigts coupés, dans un Osaka post-guerre où deux clans vont s'affronter, YES c'est bon ça. Rien d'original mais ça fait le job jusqu'à là.
Le Gaijin balancé dans ce scénario, porté par un Jared Leto glacial, est plus que pertinent, en même temps c'est le bon Jared, je suis rarement déçu de lui. On est aussi sur des dialogues à 80% en japonais (j'ai compté, chiffre véridique de l'INSEE), les acteurs asiatiques dans l'ensemble, campent bien leurs rôles notamment Tadanobo Asano (que j'avais déjà vu dans le cultissime Zaitochi et surement ailleurs. A voir si vous l'avez pas vu !), rien à dénoter de ce côté là.
Mais... Le vrai problème c'est le scénario.. Putain ! NON. Pourquoi ?
Il y avait tout, tout était là pour nous pondre LE 2e gros film porteur de Netflix après Okja, pour arrêter d'entendre les jérémiades...
Sincèrement, que le scénario ne soit pas original ce n'est pas un problème, ça passe toujours dans un film léché et esthétique, voyez Winding Refn, mais on veut du sang quoi ! C'est un film de Yakuza, on reste totalement sur notre faim, c'est d'une frustration extrême, il manque cette saveur de violence jouissive, cette accélération dans le scénario, cette chose qui rendrait le film quasi-exceptionnel ou du moins excellent.
Mais non ...
Ma note de 7 est plus proche d'un 6.5 que d'un 8, mais bon, je peux pas me résoudre à descendre plus bas.