Un véhicule à pleine vitesse, des coups de poings qui se perdent et un héros qui défend la veuve et l'orphelin, telle est la recette (plus tellement) secrète des récents succès de Liam Neeson. Pas de chance, le vétéran prend de l'âge et les vieux réflexes s'amenuisent.
A 43 ans, Jaume Collet-Serra commande son huitième film, mais surtout son quatrième avec Liam Neeson dans les parages. A croire que nous atteignons quasiment une quadrilogie...
Sa muse d'1m93 semble s'être perdue dans "Un jour sans fin" à l'échelle de sa carrière : son rôle se répète à l'envi du grand public et pas grand-chose ne change autour.
Janvier 2018, Liam Neeson est "The Passenger", un mec droit dans ses bottes qui a tout perdu la même journée. Heureusement, il lui reste sa famille et ses vieux réflexes d'ex-flic. Des réflexes mis à l'épreuve et sa famille kidnappée mettent l'ancien loubard les nerfs à vif. Ca ne vous rappelle pas Taken ?
The Passenger fixe son intrigue dans un train de banlieue plutôt bondé, établissant une mosaïque sociétale de l'Amérique dans tous ses états. Une Amérique en huis-clos dans un lieu public confronté à elle-même avec ses caractères et ses personnalités Tiens, ça ne ressemble pas un
peu à Non-Stop, version ferroviaire ?
Liam Neeson doit à nouveau sauver sa peau, coursé par les flics, des méchants très puissants et des inconnus qui le regardent de travers. Il doit survivre et justifier de son innocence tout le long d'une intrigue qui laisse clairement imaginer le contraire d'un point de vue externe : dis donc, n'y aurait-il pas un peu de Night Run là-dedans ?
Vous l'avez cerné, The Passenger n'est ni plus ni moins qu'une sympathique resucée des précédents tournages des amis Neeson et Collet-Serra. ils ont l'intention plutôt louable de vouloir offrir un film d'action rythmé mais la mayonnaise ne prend pas, faute d'une inventivité proche de zéro.
Pour être bref, The Passenger ne mérite pas que nous nous épanchions dessus davantage, il ne doit son salut qu'à son envie de bien faire et de faire bien ce que des fans du duo attendent : du grand divertissement, punchy et facile.
Il donnera en revanche quelques maux de tête aux allergiques du sur-découpage ou à ceux qui tenteront de détecter la volonté du scenario.