Chose plutôt rare dans ces films de Category 3 d’exploitation pour ne pas le souligner, The Peeping Tom se défend comme il faut notamment par le biais de sa photographie ainsi que la musique employée. La photographie est travaillée tout comme la musique qui accompagne ce métrage. Le film de Ivan Lai se donne les moyens d’offrir un spectacle de qualité, techniquement parlant. En effet, si l’on pourrait allouer le jeu des acteurs mais également les jolies jeunes femmes qui livrent leur sympathique plastique, un film ne doit pas s’arrêter uniquement aux seuls acteurs, cela va de soit. Ivan Lai réalise donc ce The Peeping Tom sans anicroche. On pourrait bien sûr pointer ce doigt accusateur sur ses « raccourcis » qui pullulent. On pourrait bien entendu pointer ce doigt accusateur sur son premier degré mais moi, je l’aime ce premier degré. Il y a des fois un tel sujet peut plonger dans le plus mauvais goût qui soit, c’est certain. Mais là, le pari est réussi et vous aimerez tout comme moi les voir se prendre au sérieux.
Que nous offre alors The Peeping Tom ? Une bonne scène de gunfight en début de métrage, du viol (en même temps, on sait ce que l’on regarde, celle du mini van est remarquable de tension), un psychopathe de première sous les traits de l’excellent beau gosse Mark Cheng affublé d’un flow vestimentaire risible, sans oublier sa paire de lunette aux carreaux orange fluo. On n’oubliera pas non plus sa fascination pour les jambes de femme, déviance que partageait déjà Simon Yam dans A Day Without Policeman (1993). The Peeping Tom c’est aussi un journaliste frappadingue et une tension plutôt maîtrisée, quoique pas toujours. Une spéciale pour la scène de marquage du « bétail ». Quant à Michael Tse, il n’est jamais aussi bon que lorsqu’il fait le mort…
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2012/06/08/the-peeping-tom-1997-ivan-lai-gai-ming-avis/)