Fuir la réalité
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Dans une banlieue chic de New-York, un couple découvre un jour que leur fille de 16 ans prend de la drogue, alors que rien ne le laissait paraitre. Consternés, ils pensent que c'est son frère, musicien, qui la fournit, et ils le chassent de chez eux. Mais cette tentative de sevrage de cette adolescente ne sera pas sans heurts, pour elle et sa famille.
The people next door est un film totalement inédit en France, malgré la présence de Eli Wallach qui joue le père, mais je pense que lors de sa sortie, il a dû frapper les esprits, car il parle de manière frontale de la drogue que peuvent consommer des quidams. On voit notamment un extrait du journal télévisé qui parle de la guerre du Vietnam, et à l'image des contestations qui frappent le pays, cette jeune fille jouée par Deborah Winters (qui a l'âge du rôle, avec des plans qui seraient impossible à tourner aujourd'hui) est en rébellion contre tout, et en particulier ses parents à qui elle leur reproche tout, quitte à ce qu'elle s'abîme elle-même. Cela va passer par des séjours en asile psychiatrique où des médecins vont tenter de la sevrer, scènes plutôt réussies par ailleurs.
Autant le sujet est intéressant, je dois dire que la réalisation est assez nulle. Derrière la caméra, on retrouve un certain David Greene, connu pour, mais qui a surtout œuvré à la télévision. Et dans ce film qui est tiré d'une pièce de théatre (et scénarisé par le même auteur), c'est digne d'une sitcom de cette décennie, avec notamment les deux derniers plans qui sont ridicules et qu'on retrouvera dans plein de séries à savoir l'image fixe et la vue depuis un hélicoptère de la maison familiale. Pourtant, il y a Gordon Willis crédité à la lumière, mais ça n'empêche que c'est vraiment sans l'once d'une idée de mise en scène. Ce qui tue à mon sens le film, qui se veut très proche dans l'esprit d'une pièce, à savoir une grande majorité de scènes en intérieurs, mais qui n'est pas folichon à voir.
D'ailleurs, JP Miller sera tellement consterné par le film, je ne sais pas dans quelle mesure, qu'il a voulu retirer son nom au générique. Tout comme le réalisateur qui accusait le studio d'avoir touché au montage. C'est dire à quel point on ressort très déçu de ce film, clairement conçu pour être didactique sur la prise de drogue chez les ados, et si certaines choses sont à sauver, notamment l'interprétation de Eli Wallach et Deborah Winters, il y a sans doute bien mieux sur le sujet.
Créée
le 19 avr. 2023
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