Sorte de Chabrol hippie, The People next door oppose en images d’ouverture et de clausule deux générations en présence, l’une définie par les substances illicites qu’elle consomme pour échapper aux carcans hypocrites de l’autre, à la moralité bourgeoise on ne peut plus douteuse. La surprise vient alors de la focalisation, qui suit non pas la fille Maxie mais le père dans une lente descente aux Enfers, puisqu’à sa volonté d’étouffer le scandale public – celui d’avoir une enfant toxicomane – répond une multiplication de révélations compromettantes. Il s’agit alors de perdre le contrôle, tantôt par des drogues diverses tantôt par les relations professionnelles et de voisinage, occasionnant des situations transgressives à l’instar du baiser langoureux adressé par une fille déséquilibrée à son père lui-même engagé dans un adultère (ha !) ou de la révélation de l’identité du dealer responsable de cette chute collective, qui n’est autre que le bon petit voisin au père professeur. Saluons la photographie de Gordon Willis, fidèle collaborateur de Woody Allen ou de Francis Ford Coppola, ainsi que l’interprétation convaincante des comédiens, avec une Deborah Winters qui replongera dans le LSD sept ans plus tard avec Blue Sunshine (Jeff Lieberman). Une curiosité quelque peu desservie par longueurs et lourdeurs démonstratives.

Créée

le 28 mai 2024

Critique lue 24 fois

2 j'aime

Critique lue 24 fois

2

D'autres avis sur The People Next Door

The People Next Door
2flicsamiami
7

Fuir la réalité

Nouvelle rareté éditée dans la collection vidéo Make My Day chez StudioCanal, The People Next Door est un film étonnant et quelque peu déroutant. Prenant place dans une banlieue pavillonnaire de la...

le 20 avr. 2024

2 j'aime

The People Next Door
Boubakar
5

La drogue, c'est mal

Dans une banlieue chic de New-York, un couple découvre un jour que leur fille de 16 ans prend de la drogue, alors que rien ne le laissait paraitre. Consternés, ils pensent que c'est son frère,...

le 19 avr. 2023

1 j'aime

The People Next Door
Fatpooper
7

Drame en famille

Sympa. Bon, c'est un peu convenu et donc prévisible sur certains aspects, la fin ouverte qui lorgne très fortement sur le happy end est aussi un peu trop facile et mal venu (je comprends que l'auteur...

le 19 avr. 2022

1 j'aime

Du même critique

Sex Education
Fêtons_le_cinéma
3

L'Ecole Netflix

Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...

le 19 janv. 2019

89 j'aime

17

Ça - Chapitre 2
Fêtons_le_cinéma
5

Résoudre la peur (ô malheur !)

Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...

le 11 sept. 2019

78 j'aime

14