Un nouveau quickie de Michael Powell, datant de 1935 (comment ça, vous ne savez pas ce qu'est un quickie ? Je vous redirige immédiatement vers http://www.senscritique.com/film/the-fire-raisers/8711301421850304/critique/torpenn/)
Et autant le dire, celui-là n'a rien avoir avec 'le pavillon rouge" dont je vous causais il y a peu.
(http://www.senscritique.com/film/le-pavillon-rouge/3031320115324323/critique/guyness/)
La première partie est même pas loin d'être parfaite. La description d'un Pays de Galle pittoresque, ses superstitions, le mystère du phare proche d'un de ses petits villages perdus, la gare de ce village, la drôle de tête de ses habitants. La moitié de Tan-Y-Bwlch (il faut entendre prononcer ce mot, c'est encore plus impressionnant) s'appelle Owen, la consanguinité rôde, et l'arrivée du nouveau gardien-chef du phare, dans lequel se multiplient les morts mystérieuses, n'est pas pour plaire au plus grand nombre.
Ajoutez à cette arrivée celle d'un journaliste douteux, d'une jeune dame tout aussi surprenante et têtue, multipliez les tournées de double rhum, mettez la dite-donzelle en short improvisée (une certaine idée de l'érotisme anglais de 1935, je présume), décrivez la vie au phare, pimentez le tout avec un fou dangereux et vous obtiendrez un petit thriller à l'ancienne des plus réjouissants.
Inutile, dès lors, de s'apesantir sur une deuxième moitié moins réussie, où les acteurs sont proches de la surchauffe, où le dénouement a du mal à tenir toutes ses promesses, où les moyens techniques du tournage montrent l'étendue de leurs limites. L'essentiel a déjà été montré: une ambiance impeccable, des dialogues parfaitement "british spirit", des acteurs aux petits oignons.
Et j'oubliais: c'est une production Gainsborough pictures. Si c'est pas la classe, ça.
Un quickie oui, mais à Tan-Y-Bwlch.