Encore une fois, cette pseudo-critique parlera plus de moi que du film. Ce qui la rend bien plus agréable pour moi, et du coup bien moins intéressante pour vous. Mais j'prend le risque.

Déjà, Blue Valentine. J'pense qu'il y a pas meilleur argument pour défendre un film. Maintenant, celui-là. Le plat est différent mais la recette est la même. Tout comme son précédent, les acteurs sont les piliers du film, de l'intensité dans chaque regard. Tout comme Blue Valentine, le film est sublime : le travail sur la lumière et les couleurs sont maintenant la marque de fabrique du réal', et la réalisation a du génie. Merci le plan séquence du début, la caméra à l'épaule et la focale. Tout comme Blue Valentine, les thèmes abordés, et surtout la façon dont ils le sont est maîtrisé de A à plus loin que Z. Mais évidement, les grands réalisateurs l'ont compris, ce qui importe dans le cinéma(l'art), c'est de parler des gens. De leurs sentiments, de leurs comportements, de leurs psychologies, mais d'eux. De nous. C'est ce que je disais au début de ces lignes étant de plus en plus répétitives. Tout passe par les personnages. Différent mais tellement similaires(un rapport Gosling/Cooper qui m'a rappelé le rapport De Niro/Al pacino dans Heat), des personnages n'étant pas du tout du même monde mais ayant des soucis personnels similaires, avec par dessus le tout, le rapport Père/fils et la transmission de valeurs. A savoir qu'on tourne toujours autours du thèmes des foyers brisés, et des conséquences d'un père absent.
Et j'oublie toutes les lenteurs possibles du film et le truc des 2 fils un peu gros. Littéralement effacés par ce "blast" post-visionnage, comme disait Larcenet, provoqué par toutes ces scènes d'une très grande intensité et ces magnifiques musiques adaptés au reste au possible. Tout comme Blue Valentine.
Un film en générale assez dur à regarder, tout comme B ... Okay, j'arrête. Mais ça en reste pas moins vrai. J'ai même envie de dire que c'est une dure réalité. Ce qui rend les hommes de ce film encore plus intéressants et attachants. Emprisonnés dans ce monde "beyond the pines", cet environnement hostile, ils n'en restent pas moins des humains, avec toutes leurs faiblesses. De grands hommes,
D'ailleurs, j'm'en suis rendu compte pendant le film : Les scènes les plus dures du cinéma sont pour moi celles ou ... SPOILER ... le pas-si-gangster-que-ça se fait encerclé par la police et n'a plus d'échappatoire. Legit le grand banditisme.

Merci Derek. Te voilà maintenant sanctifié. Qu'on te couvre d'or. Merci à toi.
Merci le cinéma, pour ce que tu procures. Merci.
Non merci la carte illimité. Grâce à toi, j'ai redécouvert le plaisir primitifs du cinéma. Celui qu'on avait quand on y allait rarement, et que tu perds quand t'y vas tout les 2 jours. Non merci.

Un jour faudrait que j'trouve une méthodologie pour pouvoir dire tout ce que j'ai à dire. Pour l'instant, frustration.

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le 20 mars 2013

Modifiée

le 20 mars 2013

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Ghettoyaco

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