La montagne de l'âme
Une mise en abîme du réalisateur autour de la scène chinoise des films arthouse en forme de ballade dans les montagnes du sud-ouest de la Chine comme la plupart de ses films. Celui-ci a pour...
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le 22 févr. 2022
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Une mise en abîme du réalisateur autour de la scène chinoise des films arthouse en forme de ballade dans les montagnes du sud-ouest de la Chine comme la plupart de ses films. Celui-ci a pour référence assumé le livre la montagne de l'âme de Gao Xingjian avec lequel il partage beaucoup de similitude, le livre est montré dans le film et discuté, le narrateur qui ne peut pas publier de la montagne de l'âme est ici doublé par un réalisateur qui ne peut être produit, la montagne du film est associée à celle du livre. La construction rappelle aussi celle du livre qui changeait de narrateur, de contexte et de pronom au gré du chapitrage, et comme lui mélange différents registres culturels, la tradition orale vernaculaire et certaines marques du communisme, la modernité et la ruralité en mêlant astucieusement à cette toile de fond les rapports entre l'équipe qui restent dans la sphère de l'intériorité des personnages comme les romances du roman de Gao Xingjian.
Les errements du film comme du livre sont très agréables à suivre, la réalisation n'est pas lourde ni austère, le traitement du son est intelligent (beaucoup de plans de marche et les soupirs et le souffle sont mis en avant en restant dans le sens de la mesure).
Finalement les personnages demeurent trop effleurés, un problème commun dans les films "littéraires" inspirés de romans psychologiques (je pense aux adaptations par exemple du feu follet ou de ken de mishima par misumi) puisqu'au cinéma on peut la signifier par la césure mais il n'y a pas de procédé qui la développe. Et c'est en ce sens que le personnage principal de ce film est un personnage de littérature et pas de cinéma. Parfois ce genre de personnages marchent comme chez Tarkovski, Antonioni, Hu Bo, mais dans ce film au bout des 110 minutes les personnages restent si proches d'une page blanche, il n'y pas la densité des 600 pages de la montagne de l'âme pour compenser l'approche cryptique de la caractérisation des personnages, à l'image du couple inversé du jeune acteur et de la productrice qui n'est pas plus et pas autre chose qu'un portrait doublé en miroir de celui du personnage principal.
C'est joli et la productrice porte un gilet miyake
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le 22 févr. 2022
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